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Emprunts, Study notes of Business Demography and Environmental Studies

des emprunts linguistiques

Typology: Study notes

2014/2015

Uploaded on 10/20/2015

sarita1990
sarita1990 🇩🇿

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Download Emprunts and more Study notes Business Demography and Environmental Studies in PDF only on Docsity! Les emprunts dans les langues romanes Dans quels domaines emploie-t-on les emprunts ? Quelles sont les causes de ce phénomène ? Les langues romanes empruntent beaucoup aux autres langues romanes ou non-romanes (principalement l’anglais). Les emprunts sont surtout utilisés dans les domaines techniques : les sports (qu’il s’agisse de leur nom, comme football, ou de termes internes à ce sport, comme corner), la cuisine (le nom des aliments : hamburger, chorizo, spaghetti), la peinture (sfumeto), la musique (notamment une grande partie des termes du solfège qui sont empruntés à l’italien : crescendo, forte, aria…, et, plus récemment, les termes techniques empruntés à l’anglais : CD), l’informatique et l’internet (le « computer » italien, back-up, e-mails…) Dans ce cas, l’emprunt est dû à la provenance étrangère d’une technique, d’un aliment, d’un objet… Alors le mot est directement copié sur la langue d’origine, avec parfois une nouvelle orthographe (futbol). On peut dire que pour ce type d’emprunts, l’emprunt est justifié par la présence d’un « trou lexical » dans la langue d’arrivée, c’est-à-dire qu’il n’y a aucun mot pour désigner une chose. Cependant, il existe certains cas où l’emprunt ne correspond pas à un trou lexical à combler, par exemple pout le mot « week-end », qui pourrait tout aussi bien se dire « fin de semaine », ou « board », qui désigne la planche dans les sports de glisse. C’est principalement dans ces cas que l’emprunt est vécu par les locuteurs comme une « invasion » linguistique. L’emprunt témoigne enfin d’une ouverture aux autres langues et cultures – favorisée par la mondialisation et l'immigration – et d’une certaine admiration pour le pays d’origine ; les nombreux emprunts actuels à l’anglais dans les langues romanes témoignent en effet d’une reconnaissance des États-Unis comme puissance économique et culturelle. Les emprunts font assurément partie de la langue qui emprunte : ils correspondent à l'usage réel de la langue. Ne pas les enseigner signifie donc fermer les yeux sur une évolution de la langue. La réaction aux emprunts relève d’un sentiment plus politique que linguistique : par exemple, en France, la résistance aux anglicismes se confond plus que fréquemment avec l’anti- américanisme. Les emprunts appauvrissent-ils ou enrichissent-ils la langue ? Il faut rappeler également que les critiques des emprunts (notamment des anglicismes) ramènent en général à l’idée qu’il peut y avoir des langues « pures », un « vrai français ». Or le phénomène des emprunts n’est pas nouveau. Aujourd’hui, des expressions à l’origine empruntées sont devenues du « bon français », comme « à priori », ou « grosso modo », empruntés à l’italien. 3 possibilités pour les emprunts : 1. Ils créent un mot dont l’équivalent n’existait pas dans la langue d’arrivée : ils comblent alors un trou lexical (comme le mot computer en italien) 2. Ils créent un synonyme (week-end / fin de semaine), donnant une possibilité de choix supplémentaire aux autres locuteurs 3. Ils créent un synonyme qui finit par remplacer l’équivalent dans la langue d’arrivée, ce qui contribue à développer une langue aux multiples racines, et à faciliter l’intercompréhension Le phénomène des emprunts enrichit donc, dans tous les cas, la langue d’arrivée.
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