Explication Linéaire 2, Exercices de Français

Télécharge Explication Linéaire 2 et plus Exercices au format PDF de Français sur Docsity uniquement! EL2 Le texte que je vais étudier est un extrait de la DDFC, écrite par Olympe de Gouges en 1791, juste après la DDHC de 1789. Il s'agit plus précisément des premières lignes du postambule de l'oeuvre. Je vous propose maintenant une lecture expressive. Ce texte est un texte argumentative en prose. son but est de chercher à faire réagir les femmes en leur montrant qu'elles ont trop longtemps accepté leur statut d'esclave et qu'il est temps de se révolter. J'observe trois étapes. En premier lieu, une étape qui interpèle les lectrices pour permettent qu'elles se mobilisent et s'insurgent. Ensuite, elle interroge les femmes pour les faire réflechir sur leur situation. Enfin, je remarque une dernière étape qui guide fermement les femmes vers la libération. Ainsi, dans mon explication linéaire, je me demanderai comment Olympe de Gouges arrive à intrepeler les femmes pour les inciter à se soulever contre les injustices. I/ Interpèle les lectrices pour permettent qu'elles se mobilisent et s'insurgent C’est sur l’apostrophe : " Femme " qui permet un échange oral vivant, écrit au singulier permet également d'accroitre notre attention car elle tisse un lien personnel avec chaque lectrice, cela justifie sa volonté de communiquer avec la gent féminine. Et l’impératif : " réveille-toi " qui tisse également un lien familier ce qui donne plus envie de l'écouter, que s’ouvre le postambule. Olympe de Gouges cherche à provoquer une réaction chez ses lectrices L’allégorie : " le tocsin de la raison " qui permet une représentation visuelle et sonore de l'action collective et l’hyperbole : " se fait entendre dans tout l’univers " mettent en évidence le tournant important que le monde est en train de connaître. l’écrivaine utilise un deuxième impératif : " reconnais tes droits " où l'on peut entendre la volonté d'Olympe de Gouges et un déterminant possessif : " tes " afin d’encourager les femmes à obtenir ce qui leur est dû. l’utilisation du passé " a multiplié ", " ignorait " indiquent que cette époque appartient au passé. elle fait appel au champ lexical de l’esclavage : " homme esclave ", " briser ses fers " et montre que l’homme a accédé à la liberté grâce à la femme. Cependant, la symétrie syntaxique " Devenu libre, il est devenu injuste " , nous montre que l'homme n’a aucune reconnaissance envers celle qui l’a épaulé. C’est la raison pour laquelle Olympe de Gouges lance cet appel à la révolte. II/ L'interrogation envers les femmes pour les faire réflechir à leur situation Nous pouvons noter une forme d’écho " Ô femmes ! " ce registre lyrique souligne l'importance à ses yeux de la cause défendue, cela permet également de captiver toute la gent féminine pour écouter sa puissante voix et semble résonner avec l’apostrophe : " Femme, réveille-toi ". Elle s’adresse à toutes les femmes. L’interrogation : " quand cesserez-vous d’être aveugles ? " sonne comme une provocation. L’écrivaine met ses auditrices face à leur responsabilité car, pour l’auteure, elles sont en partie responsables de leur statut d’esclaves et préfèrent fermer les yeux plutôt que d’agir. L’interrogation : " Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? " reçoit une réponse brutale : " Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. " qui fait appel au lexique de l'injustice, les " plus " permettent d'amplifier cette phrase nominal qui permet également une relation oral vivante. La négation : " vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes. " souligne l’absence de pouvoir des femmes. La périphrase : " Le législateur des noces de Cana " , désigne le Christ et Olympe de Gouges, critique ainsi la religion chrétienne qu’elle voie comme légitimant l’inégalité des sexes. Le nom " législateurs " est repris pour nommer l’Assemblée nationale : " Législateurs français " qui, comme Jésus, s’adresse avec dédain aux femmes : " femmes, qu’y-a-t-il de commun entre vous et nous ? " Olympe de Gouges suggère une réponses aux femmes : " Tout, auriez-vous à répondre " Le pronom « tout » qui se trouve en tête de phrase affirme, proclame l’égalité. III/ Des revendications placées sous le signe de la raison Grâce à une énumération de verbes à l’impératif : " opposez courageusement la force de la raison … réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l’énergie de votre caractère ", elle met l’accent sur l’importance de la raison et de la philosophie dans ce combat pour l’égalité, des thèmes chers aux Lumières. Le futur : " vous verrez " ainsi que l’adverbe " bientôt " annoncent une victoire prochaine. En faisant preuve de courage et de raison, les femmes feront entendre raison aux hommes. Celles-ci apparaissent comme des combattantes et ce n’est pas un hasard si le champ lexical de la guerre est présent : " force ", " étendards " , " serviles adorateurs rampant " , " barrières " Olympe de Gouges termine en insistant sur le fait que l’égalité des sexes est entre les mains des femmes. L’antithèse : " pouvoir / vouloir " et la négation : " vous n’avez qu’à le vouloir " permettent à