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Notes sur l'introduction sur la question des relations internationales, Notes de Relations internationales

Notes de sciences politiques sur l'introduction sur la question des relations internationales. Les principaux thèmes abordés sont les suivants: Le champ des relations internationales, La spécificité de la discipline des relations internationales.

Typologie: Notes

2013/2014

Téléchargé le 14/02/2014

Daniel_Nice
Daniel_Nice 🇫🇷

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Télécharge Notes sur l'introduction sur la question des relations internationales et plus Notes au format PDF de Relations internationales sur Docsity uniquement! Introduction générale 001. Le champ des relations internationales Le champ des relations internationales est constitué par des phénomènes qui traversent les frontières de l'Etat. Les phénomènes qui ont lieu à l'intérieur des frontières de l'Etat ne font en principe pas partie du champ des relations internationales. I) Les phénomènes qui traversent les frontières de l'Etat On peut distinguer quatre types différents de phénomènes traversant les frontières. 1) Les relations de gouvernement à gouvernement On peut citer comme exemples de relations de gouvernement à gouvernement : la signature d'un traité, la visite d'un chef d'Etat ou d'un ministre, un message de soutien ou de menace, des mesures militaires contre un Etat (mobilisation des troupes, envoi d'un contingent, guerre, occupation d'un territoire, annexion d'un territoire, renversement d'un pouvoir étranger...), mesures économiques (embargo...), etc. Ce sont des actes qui relèvent du champ des relations internationales. 2) Les flux de personnes et de biens entre deux pays Les flux de personnes. Les flux de personnes entre deux pays sont par exemple le tourisme, les migrations, les échanges d'étudiants. Les flux de biens. Les flux de biens sont par exemple les importations et les exportations de marchandises, les flux financiers, les investissements directs à l'étranger... Il peut aussi s'agir de biens immatériels tels que des échanges d'informations (par le téléphone, par les « mass media », par la radio, par la télévision satellitaire...). Des flux aussi bien publiques que privés. Ces flux peuvent être organisés par des Etats ou par des initiatives privées (individus, entreprises). Des flux ayant pris une ampleur considérable depuis l'après-guerre. Les transactions de biens matériels ont pris une ampleur considérable depuis la seconde moitié du XXe siècle grâce au développement des moyens de transport. Depuis les années 1990, les transactions de biens immatériels ont, pour leur part, connu un bond en avant grâce aux technologies de l'information et de la communication. Une remise en question des frontières ? Un certain nombre d'auteurs ont commencé à dire qu'il n'y avait plus de relations inter-étatiques, mais des relations mondiales. La mondialisation remet-elle vraiment en question les frontières ? C'est une question que nous examinerons plus loin. 3) Les interactions où l'un des partenaires est une organisation intergouvernementale (OIG) Exemples d'OIG. L'Union européenne, les Nations unies, l'OTAN, le FMI, la Banque mondiale, l'OMS... sont des organisations intergouvernementales (OIG). Les relations OIG/Etat sont-elles des relations de gouvernement à gouvernement ? Quand, dans une relation, il y a un Etat et une OIG, nous sommes encore dans le domaine des relations internationales. On peut considérer qu'une OIG constitue une simple arène qui permet la rencontre entre les représentants des Etats. On serait alors dans le cas de relations de gouvernement à gouvernement (cf. paragraphe 1). Mais les OIG ont aujourd'hui tendance à avoir leur personnalité propre. Ce sont des personnalités à part, ayant leurs propres fonctionnaires, leurs propres budgets, leurs propres décisions... Quand un délégué de l'OMS va dans un pays, c'est l'OMS qui y va et non les 200 pays du monde. On est donc bien là en présence d'une troisième catégorie de relations internationales. 4) Les ONG ou, plutôt, les OING OING et non ONG. On parlera plutôt des Organisations Internationales Non Gouvernementales (OING) car on s'intéresse aux ONG ayant une action transfrontalière. Les différents types d'OING. Les OING peuvent être des organisations à but humanitaire (Amnesty International, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières...), des organisations à revendication économique et sociale (mouvement des femmes, mouvements altermondialistes comme ATTAC...), des organisations à but scientifique ou technique, des firmes multinationales... Le développement considérable des OING au cours du XXe siècle. Les OING ont vu leur nombre et leur action s'amplifier au cours du XXe siècle. D'un peu plus de 100 au début du XXe siècle, elles étaient environ 2 500 au début des années 1970 et, selon un annuaire des organisations internationales paraissant en Belgique, elles sont environ 15 000 aujourd'hui. Un pouvoir croissant. Les OING ont une influence croissante au niveau international. Par exemple, le moteur principal de l'établissement de la Cour Pénal Internationale a été des OING à but humanitaire. II) Les difficultés liées à la délimitation de la discipline des relations internationales Distinction entre le phénomène des relations internationales et la discipline des relations internationales. Le terme de « relations internationales » peut désigner le phénomène en lui-même ou bien la discipline qui est constituée par les auteurs pour étudier le phénomène. Une discipline qui n'est pas encore constituée. Jusqu'à présent, il n'y a pas vraiment de discipline à part entière des relations internationales. Une limite pas toujours très nette entre relations internationales et politique interne. La délimitation entre la discipline des relations internationales et celle de la politique interne n'est pas systématiquement aussi facile qu'elle paraît au premier abord. Ce qui relève de la politique interne se rattache aussi, d'une manière ou d'une autre, aux relations internationales. Prenons quelques exemples.  La réforme LMD (qui réorganise en ce moment-même l'enseignement supérieur en France) est une réforme qui a été le fruit de coordinations entre pays européens.  Dans le domaine du droit national, il y a eu des réformes concernant les bourses. On peut estimer qu'elles ont été adoptées par mimétisme de ce qui se faisait dans les Etats voisins.  Un personnage politique peut échouer ou gagner des élections du fait de sa bonne ou mauvaise gestion des relations internationales.  Les guerres civiles ont des répercussions au niveau international.  A l'inverse, la politique étrangère de l'Etat dépend souvent de considérations de politique intérieure : pour gagner à des élections, un Etat peut déclarer la guerre à un autre Etat. III) Conclusion L'enchevêtrement entre l'intérieur et l'extérieur des Etats est amené à s'accroître. Il y a une complexité du champ des relations internationales, un enchevêtrement entre ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur des Etats. Cet enchevêtrement va s'accroître dans les années et les décennies à venir. Il s'agit de démêler cet enchevêtrement. Selon Raymond Aron1, « Les relations 1 « Aron (Raymond). Philosophe et sociologue français (Paris, 1905-id., 1983). Rédacteur en chef de la France Libre à Londres (1940-1944), fondateur avec Jean-Paul Sartre des Temps modernes, puis éditorialiste au Figaro (de 1947 à 1977), il fut nommé au Collège de France. Auteur d'une étude sur La sociologie allemande contemporaine (1935), il expose une philosophie critique de l'histoire, relativiste et pluraliste où il met en question les explications monistes (idéalistes et matérialistes) et déterministes du devenir historique (Introduction à la philosophie, 1938 ; La Philosophie
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