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Sujet de dissertation, devoir n°6 philosophie, Examens de Philosophie

Sujet de dissertation de philosophie

Typologie: Examens

2023/2024

Téléchargé le 12/04/2024

ninon-duval
ninon-duval 🇫🇷

3 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Sujet de dissertation, devoir n°6 philosophie et plus Examens au format PDF de Philosophie sur Docsity uniquement! CNED TERMINALE PHILOSOPHIE 1 Dissertation philosophique Sujet : Peut-on agir contre ses propres intentions ? 6 Coup de pouce : 1) Ce sujet se présente à première vue comme paradoxal : il semble aller de soi qu’on agit généralement intention- nellement (j’entreprends de faire ce dont j’ai l’intention). Comment se pourrait-il alors qu’on puisse agir contre ses propres intentions ? Cela paraît au moins étonnant de prime abord… C’est ce à quoi on vous demande de réfléchir à travers ce sujet. 2) Ce devoir intervient à l’issue de votre séquence sur la liberté. En effet, bien que la notion de liberté n’apparaisse pas explicitement dans votre sujet, elle y figure pourtant implicitement : agir contre ses propres intentions implique à première vue de n’avoir pas fait ce que nous voulions, en définitive, de ne pas avoir agi librement, d’avoir eu sa volonté contredite… Mais par qui ? par quoi ? comment ? pourquoi ? Posez-vous ces questions sérieusement et efforcez-vous au brouillon d’y répondre précisément… Vous découvrirez sans doute qu’un certain nombre de contraintes peuvent peser sur nos intentions et notre volonté, elles peuvent influencer nos actions malgré nos inten- tions originelles : ces contraintes peuvent être conscientes (les lois civiles, les coutumes, les règles, etc.), ou bien inconscientes (l’instinct, le déterminisme naturel, le milieu dans lequel on évolue, etc.). Toutefois, est-il possible de résister à ce qui pourrait me faire agir contre mes propres intentions de départ ? Si oui, comment y parvenir ?…. 3) Nous vous invitons à bien travailler au brouillon les mots du sujet et sur sa formulation précise : « peut-on », par exemple, ne doit pas être négligé dans ce qu’il implique, qu’est-ce qu’une « intention » (à quoi renvoie-t-elle ?), etc. Au fond, pourquoi cette question se pose-t-elle ? Quel problème met-elle en lumière ? 4) Pour vous aider à argumenter, nous vous proposons ici quelques textes qui, chacun à leur manière, répondent directement ou indirectement à la question du sujet… 5) N’oubliez pas la lecture de votre cours, dans lequel beaucoup d’arguments utiles ici se trouvent. Bonne lecture et bon travail ! Ce devoir est à réaliser sous forme numérique : connectez-vous à votre site de formation www.cned.fr > espace inscrit et suivez nos conseils pratiques pour déposer votre devoir et le faire corriger par internet. IMPORTANT Veuillez réaliser ce devoir après avoir étudié la séquence 5. DEVOIR 6 « La réalisation de vos devoirs est un travail personnel permettant d’évaluer vos acquisitions et de construire votre projet d’orientation. Sauf consignes contraires, il est obligatoire de les réaliser dans les conditions de l’examen, c’est-à-dire en temps limité, sans recopier des contenus issus de supports extérieurs au sujet (internet, cours du CNED, manuels scolaires…). Le cas échéant, si vous avez besoin de vous référer à un passage issu d’un support extérieur, mettez-le entre guillemets et citez votre source. Tout travail non personnel sera sanctionné.» CNED TERMINALE PHILOSOPHIE 2 Texte 1 Dans les Métamorphoses du poète romain Ovide, ce dernier raconte l’histoire mythique de Médée, éperdument amoureuse de Jason, qui est amenée par son amour à agir contre son propre père. Elle est alors amenée à avouer qu’elle n’est pas en mesure de lutter contre sa passion pour Jason, malgré ce que sa raison lui conseille de faire… « Ils demandaient au roi qu›on leur livrât la toison du bélier que Phryxus laissa dans ses états ; et tandis qu’Aiétès leur fait connaître les dangers qu’ils auront à surmonter pour l’obtenir, Médée, sa fille, voit Jason, et s’enflamme. Elle combat, elle résiste : mais, voyant enfin que la raison ne peut triompher de son amour : « Médée, s’écrie-t-elle, c’est en vain que tu te défends. Je ne sais quel dieu s’oppose à tes efforts. Le sentiment inconnu que j’éprouve est ou ce qu’on appelle amour, ou ce qui lui ressemble ; car enfin, pourquoi trouvé-je trop dure la loi que mon père impose à ces héros ! loi trop dure en effet. Et d’où vient que je crains pour les jours d’un étranger que je n’ai vu qu’une fois ? d’où naît ce grand effroi dont je suis troublée ? Malheureuse ! repousse, si tu le peux, étouffe cette flamme qui s’allume dans ton cœur. Ah ! si je le pouvais, je serais plus tranquille. Mais je ne sais à quelle force irrésistible j’obéis malgré moi. Le devoir me retient, et l’amour m’entraîne. Je vois le parti le plus sage, je l’approuve, et je choisis pourtant le plus mauvais. » Ovide, Les métamorphoses, Livre VII, 7-21, traduction Vilenave, 1806 Texte 2 Dans cette célèbre lettre de Spinoza, le philosophe développe la thèse selon laquelle les hommes croient agir librement et volontairement tout simplement parce qu’ils ignorent les causes véritables qui les poussent à agir. À la fin de l’extrait, Spinoza n’hésite pas à faire un clin d’œil au texte d’Ovide (texte 1) … « Venons-en aux autres choses créées qui, toutes, sont déterminées à exister et à agir selon une manière précise et déterminée. Pour le comprendre clairement, prenons un exemple très simple. Une pierre reçoit d›une cause extérieure qui la pousse une certaine quantité de mouvement, par laquelle elle continuera nécessairement de se mouvoir après l’arrêt de l’impulsion externe. Cette permanence de la pierre dans son mouvement est une contrainte, non pas parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion des causes externes ; et ce qui est vrai de la pierre, l’est aussi de tout objet singulier, quelle qu’en soit la complexité et quel que soit le nombre de ses possibilités : tout objet singulier, en effet, est nécessairement déterminé par quelque cause extérieure à exister et à agir selon une loi précise et déterminée. Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu’elle continue de se mouvoir, sache et pense qu’elle fait tout l’effort possible pour continuer de se mouvoir. Cette pierre, assurément, puisqu’elle n’est consciente que de son effort, et qu’elle n’est pas indifférente, croira être libre et ne persévérer dans son mouvement que par la seule raison qu’elle le désire. Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. C’est ainsi qu’un enfant croit désirer librement le lait, et un jeune garçon irrité vouloir se venger s’il est irrité, mais fuir s’il est craintif. Un ivrogne croit dire par une décision libre ce qu’ensuite il aurait voulu taire. De même un dément, un bavard, et de nombreux cas de ce genre croient agir par une libre décision de leur esprit, et non pas portés par une impulsion. Et, comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement. L’expérience nous apprend assez qu’il n’est rien dont les hommes soient moins capables que de modérer leurs passions, et que, souvent, aux prises avec des passions contraires, ils voient le meilleur et font le pire… » Spinoza, Lettre 58 à Schuller, trad. du latin par Ch. Appuhn, dans Œuvres, vol. IV, GF Flammarion, 1966, p. 303-304
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