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il fango e l'oro. Parigi da Voltaire a Breton, Sintesi del corso di Letteratura Francese

Il fango e l'oro. Parigi da Voltaire a Breton. riassunto dei capitoli di questo saggio sull'analisi della città di Parigi.

Tipologia: Sintesi del corso

2019/2020

In vendita dal 30/12/2020

julyjjj
julyjjj 🇮🇹

4.9

(7)

22 documenti

Anteprima parziale del testo

Scarica il fango e l'oro. Parigi da Voltaire a Breton e più Sintesi del corso in PDF di Letteratura Francese solo su Docsity! Il FANGO E L’ORO 1. Bienvenue à Paris Pendant des siècles, jusqu’aux années du Second Empire, toute personne arrivant à Paris en provenance de la rue lyonnaise a dû passer par le faubourg Saint-Marceau, une banlieue. Rousseau, quand il arriva à Paris en 1731, fut choqué par la misère qu’il vit. La même déception à la vue des maisons noires, sales, pauvres, mendiants se retrouve également au début du roman de Jean- Baptiste Louvet, quand le protagoniste arrive à Paris avec son père. Alessandro Verri, arrivé à Paris en provenance de Milan, dans une lettre à son frère, dit « vous entrez à Paris du pire côté qu’il a ». Dans le 12ème chapitre de Candide de Voltaire, les thèmes satiriques de la corruption morale de la grande métropole sont abordés; Candide à Paris est intrigué par la foule de voyageurs que Voltaire raconte avec des tons amusés les aventures de la ville. Il dit que Candide « est venu de la banlieue de Saint-Marceau et qu’il pensait être dans le village le plus laid de Westphalie ». Voltaire ne considère pas qu’il soit important de décrire la pauvreté de la banlieue, il ne fait que noter sa « dégoûtante rusticité ». La ville visitée par Candide n’est qu’un théâtre de masques, une allégorie des vices et les quelques vertus de la ville. Pour Voltaire, Paris ne pouvait être qu’un topos rhétorique ou une cible satirique, mais pas un lieu réel digne d’être décrit dans un roman. La représentation de la réalité était liée par une série de valeurs esthétiques au sein de laquelle il n’y avait pas de place pour la description détaillée d’un quartier misérable. Balzac enquêtera sur les gens qui ont vécu dans les banlieues. La description de l’espace devient essentielle pour déterminer le sens du récit et pour comprendre le « personnel cachet » qui distingue un quartier. Dans les romans de Balzac, il y aura donc nécessairement aussi le faubourg Saint-Marceau. Rue Neuve- Sainte-Geneviève et rue du Petit-Banquier sont des rues étroites très longues et malodorantes dont Rousseau et Louvet ont parlé avec répugnance, Balzac les élève plutôt à la décoration pour les aventures de ses personnages. Dans les romans de Balzac, cette banlieue devient un véritable facteur narratif. Les lieux et les espaces ne sont pas des ensembles simples, mais des éléments avec un sens. Ainsi, on pourrait côner un néologisme et parler de toposémie. Mercier dans son ouvrage Tableau de Paris consacre un chapitre entier au faubourg Saint-Marceau et dit que dans ce quartier vivent les pauvres, les plus indisciplinés, la foule. Son attitude est celle d’un moraliste, admirateur de Rousseau qui se fâche contre les disparités entre les pauvres et les riches. Dans ses œuvres, en fait, il n’y a pas de descriptions détaillées des maisons et des rues, mais des descriptions des types de personnes qui y vivent. Balzac l’appelait « l’archéologue du mobilier social, le nomenclateur des professions, l’enregistreur du bien et du mal », mais il dit qu’il ne sait pas comment transformer ses observations en matière littéraire. Il insistera sur la difficulté de représenter cette métropole si pleine de contradictions. Même pour Voltaire, Paris était la ville des contradictions, où le luxe et la pauvreté se rencontraient, les palais et les vieilles maisons, « beautés admirables et défauts dégoûtants », de sorte qu’il présentait « un beau contraste de splendeur et d’ordure». Ce sont précisément ces contrastes pour Voltaire qui auraient dû attirer l’attention. Balzac sera celui qui sera le premier à prouver avoir une capacité unique d’observation, transformera la vraie poésie de la ville en intrigues fictives. Son regard n’est pas celui d’un moraliste qui observe et juge, mais ses « bizarres et grands contrastes » sont des occasions narratives. 1. Une ville de boue et d’or Pendant des siècles, le nom latin de Paris, Lutetia, a été associé au lutum, c’est-à-dire à la boue. Mais, le lutum latin n’a rien à voir avec le nom de la ville, d’autre part, la boue, est un élément qui depuis des siècles a fait partie du paysage urbain parisien. Balzac dans ses romans donne à la boue des rues parisiennes une valeur dramatique, narrative et descriptive. Par exemple, dans le roman La Peau de chagrin, Raphaël de Valentin, amoureux de la comtesse Foedora, est un pauvre homme qui vit dans un grenier du Quartier Latin et devra faire face aux désagréments de chaque pion parisien: boue, pluie, pantalon crotté, routes impossibles à traverser. Ces éléments ont une fonction très précise, ils servent à souligner la distance entre le monde de Raphaël et celui de la dame. Le contraste entre les deux mondes est fonctionnel au développement du drame. Le même thème est également abordé dans un épisode du Père Goriot, lorsque Rastignac doit traverser toute la ville pour rejoindre la rue du Helder où réside Madame de Restaud, fille du père Goriot et belle-sœur du banquier Nucingen. Il fait attention de ne pas se mettre en travers de la route, mais ses efforts sont vains. Cet épisode permet à Balzac de révéler les traits les plus saillants du personnage de Rastignac qui est un «aventureux Méridional» avec de grandes ambitions. Ses chaussures et pantalons remplis de boue révèlent son incapacité à se payer un équipage et dans l’univers de Balzac c’est un épisode plein de sens : le jeune homme ressent un sentiment de frustration et d’infériorité qui marquera le cours même de son destin. En fin de compte, en fait, il montrera toute sa haine envers Paris et le défiera.  La boue parisienne est un élément que Balzac n’hésite pas à utiliser lorsqu’elle peut contribuer à rendre le récit plus vivant et concret. Mercier avait déjà décrit les aspects désagréables des rues parisiennes, et il parle aussi des «personnes d’esprit et de savoir», estimées mais qui sont obligés de marcher. Mercier analyse la réalité urbaine, par rapport aux poètes satiriques et burlesques du siècle précédent. Ce ne sont plus les aspects drôles et pittoresques de la ville qui l’attirent; il observe les moindres détails quotidiens, ce qui lui provoque une indignation morale face aux disparités. Sans le Tableau de Paris de Mercier, l’écriture fictive de la grande ville de Balzac n’aurait pas pu exister. À Balzac, même les éléments atmosphériques, comme la pluie, ne sont plus de simples accidents, embarrassent pour rire, mais font partie du drame comme ses éléments mineurs, mais non négligeables. Entre le tableau de Mercier et scènes de vie parisienne de Balzac, la boue parisienne semble avoir changé : d’un problème pour la circulation, elle devient un élément actif du récit. Même dans les poèmes de Baudelaire, la boue est un élément important. Après Balzac, même avec Baudelaire, la boue parisienne assume le rôle d’un élément physique, confiant et précieux dans lequel on peut lire le sens de la vie des hommes. Dans le célèbre poème en prose Perte d’auréole, Baudelaire attrape le poète en acte de traverser la rue et en raison d’un mouvement aigu, son halo lui glisse de la tête. La peur d’être submergé par les voitures l’empêche de se pencher pour le ramasser. Dans la poésie de Baudelaire, les dangers de la circulation parisienne indiquent l’état historique du poète à l’ère de la massification. La peur de se pencher pour recueillir le halo met en évidence le renoncement de ses traits distinctifs par rapport à la foule anonyme. Dans un autre texte très important, Le Cygne, le poète affirme qu’à ses yeux « tout devient allégorie ». En outre, il déclare « j’ai de chaque chose extrait la quintessence ». Il signifie que même les circonstances banales d’un accident de la route peuvent prendre une importance importante et que la tâche du poète est précisément d’exprimer avec la plus grande intensité (first intensity) des expériences quotidiennes similaires. Un autre verset célèbre se trouve lorsque Baudelaire s’adresse à Paris et dit « tu m'as donné ta boue e j’en ai fait de l’or ». Ainsi, un topos comme celui de la boue, appartenant à un registre bas, prend le sens d’une expérience historique que seule la conception du « sublime » des poèmes de Baudelairea su donner une forme poétique capable d’exprimer la « quintessence », dans laquelle le ridicule et le tragique ne se distinguent plus. La boue de Baudelaire laissera une marque dans la littérature ultérieure.