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Law summary book for , Schemes and Mind Maps of Law

Very good for anyone who whant to be lawyer

Typology: Schemes and Mind Maps

2023/2024

Uploaded on 05/01/2024

pubg-mobile-37
pubg-mobile-37 ๐Ÿ‡ฒ๐Ÿ‡ฆ

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Partie I. Quelques exemples

1.a. La linรฉaritรฉ de ๐‘“ a รฉtรฉ prouvรฉe dans le cours^1 1 Dans le chapitre de poly- nรดmes.

.

Et puisque si ๐‘ƒ โˆˆ R ๐‘›โˆ’ 1 [๐‘‹ ], deg ๐‘ƒโ€ฒ^ โฉฝ ๐‘› โˆ’ 2 , on a bien ๐‘ƒโ€ฒ^ = ๐‘“ (๐‘ƒ) โˆˆ R ๐‘›โˆ’ 2 [๐‘‹ ] โŠ‚ R ๐‘›โˆ’ 1 [๐‘‹ ], et donc ๐‘“ est un endomorphisme de R ๐‘›โˆ’ 1 [๐‘‹ ]. Son noyau est formรฉ des polynรดmes constants : Ker(๐‘“ ) = R 0 [๐‘‹ ]. Et son image est engendrรฉe par lโ€™image de la base canonique, cโ€™est-ร -dire

Im(๐‘“ ) = Vect



๐‘“ ( 1 ), ๐‘“ (๐‘‹ ),... , ๐‘“ (๐‘‹๐‘›โˆ’^1 )



= Vect



0 R [๐‘‹ ], 1 , 2 ๐‘‹,... , (๐‘› โˆ’ 1 )๐‘‹๐‘›โˆ’^2



= Vect



1 , 2 ๐‘‹,... , (๐‘› โˆ’ 1 )๐‘‹๐‘›โˆ’^2



.

Mais la famille ( 1 , 2 ๐‘‹,... , (๐‘› โˆ’ 1 )๐‘‹๐‘›โˆ’^2 ) est formรฉe de polynรดmes de degrรฉs deux ร  deux distincts, elle est donc libre. Tous ces polynรดmes sont dans R ๐‘›โˆ’ 2 [๐‘‹ ], et ils sont au nombre de ๐‘› โˆ’ 1 = dim R ๐‘›โˆ’ 2 [๐‘‹ ]. Donc nous avons lร  une base de R ๐‘›โˆ’ 2 [๐‘‹ ], si bien que Im(๐‘“ ) = R ๐‘›โˆ’ 2 [๐‘‹ ].

1.b. On a donc, pour tout ๐‘˜ โˆˆ N , ๐‘“ ๐‘˜^ : ๐‘ƒ โ†ฆโ†’ ๐‘ƒ (๐‘˜^ )^. En particulier, pour ๐‘ƒ โˆˆ R ๐‘›โˆ’ 1 [๐‘‹ ], ๐‘ƒ (๐‘›โˆ’^1 )^ est constant, et ๐‘ƒ (๐‘›)^ est nul. Mais pour tout ๐‘ƒ โˆˆ R ๐‘›โˆ’ 1 [๐‘‹ ], ๐‘“ ๐‘›^ (๐‘ƒ) = ๐‘ƒ (๐‘›)^ = (^0) R [๐‘‹ ] , si bien que ๐‘“ ๐‘›^ = (^0) L (๐ธ ). Donc ๐‘“ est nilpotente, et ๐œˆ (๐‘“ ) โฉฝ ๐‘›. Par ailleurs, ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 (๐‘‹๐‘›โˆ’^1 ) = (๐‘› โˆ’ 1 )! โ‰  0 , donc ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 โ‰  (^0) L (๐ธ ) , et donc ๐œˆ (๐‘“ ) = ๐‘›.

1.c. De maniรจre gรฉnรฉrale, si ๐‘“ ๐‘^ = (^0) L (๐ธ ) , alors

๐‘“ 2

๐‘

= ๐‘“ 2 ๐‘^ = 0 L (๐ธ ).

Donc ๐‘“ 2 est bien nilpotent.

Si ๐‘› est pair, ๐‘› = 2 ๐‘˜, alors

๐‘“ 2

๐‘˜

= ๐‘“ 2 ๐‘˜^ = ๐‘“ ๐‘›^ = (^0) L (๐ธ ) et

๐‘“ 2

๐‘˜ โˆ’ 1

= ๐‘“ 2 ๐‘˜^ โˆ’^2 โ‰  0 L (๐ธ ).

Donc ๐œˆ (๐‘“ 2 ) est รฉgal ร  ๐‘˜, la moitiรฉ de ๐‘›. Si ๐‘› est impair, ๐‘› = 2 ๐‘˜ + 1 , alors

๐‘“ 2

๐‘˜

= ๐‘“ 2 ๐‘˜^ = ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 โ‰  0 L (๐ธ ).

Et

๐‘“ 2

๐‘˜+ 1

= ๐‘“ 2 ๐‘˜+^2 = ๐‘“ ๐‘›+^1 = ๐‘“ โ—ฆ ๐‘“ ๐‘›^ = (^0) L (๐ธ ). Et donc ๐œˆ (๐‘“ 2 ) = ๐‘˜ + 1 =

 ๐‘›

2



Un moyen de regrouper les deux cas est de dire que

๐œˆ

 ๐‘“ 2



 ๐‘› + 1 2

 .

Remarque

1.d. Si ๐‘ƒ est de degrรฉ ๐‘‘, alors ๐‘ƒโ€ฒ^ est de degrรฉ ๐‘‘ โˆ’ 1 , ๐‘ƒโ€ฒโ€ฒ^ de degrรฉ ๐‘‘ โˆ’ 2 , etc, ๐‘ƒ (๐‘‘^ )^ de degrรฉ 0. Donc en particulier, (๐‘ƒ, ๐‘ƒโ€ฒ,... , ๐‘ƒ (๐‘‘^ )^ ) est une famille de polynรดmes de degrรฉs deux ร  deux distincts, elle est libre. Tous ces polynรดmes sont alors dans R ๐‘‘ [๐‘‹ ], et il sโ€™agit dโ€™une famille de ๐‘‘ + 1 vecteurs de R ๐‘‘ [๐‘‹ ], donc cโ€™est une base de R ๐‘‘ [๐‘‹ ].

Soit ร  prรฉsent ๐น un sous-espace vectoriel de R ๐‘›โˆ’ 1 [๐‘‹ ], stable par ๐‘“ , et diffรฉrent de { (^0) R [๐‘‹ ] }. Notons alors ๐‘‘ = max{deg ๐‘ƒ, ๐‘ƒ โˆˆ ๐น \ { (^0) R [๐‘‹ ] }}, et soit ๐‘ƒ โˆˆ ๐น de degrรฉ ๐‘‘. On considรจremaximal parmi les รฉlรฉments^ ๐‘ƒ^ de degrรฉ de ๐น.

Autrement dit

On a donc trivialement ๐น โŠ‚ R ๐‘‘ [๐‘‹ ]. Et par stabilitรฉ de ๐น par ๐‘“ , ๐‘ƒโ€ฒ^ = ๐‘“ (๐‘ƒ) โˆˆ ๐น , puis ๐‘ƒโ€ฒโ€ฒ^ = ๐‘“ (๐‘ƒโ€ฒ) โˆˆ ๐น,... , ๐‘ƒ (๐‘‘^ )^ โˆˆ ๐น. Donc Vect(๐‘ƒ, ๐‘ƒโ€ฒ,... , ๐‘ƒ (๐‘‘^ )^ ) โŠ‚ ๐น. Or par la question prรฉcรฉdente, Vect(๐‘ƒ, ๐‘ƒโ€ฒ,... , ๐‘ƒ (๐‘‘^ )^ ) = R ๐‘‘ [๐‘‹ ], si bien que R ๐‘‘ [๐‘‹ ] โŠ‚ ๐น , et donc ๐น = R ๐‘‘ [๐‘‹ ]. Donc les sous-espaces vectoriels de ๐ธ stables par ๐‘“ sont exactement { (^0) R [๐‘‹ ] } et les R ๐‘‘ [๐‘‹ ], 0 โฉฝ ๐‘‘ โฉฝ ๐‘› โˆ’ 1.

2. On a donc ๐‘“ 2 (๐‘’ 1 ) = ๐‘“ ( (^0) ๐ธ ) = (^0) ๐ธ , ๐‘“ 2 (๐‘’ 2 ) = ๐‘“ (๐‘’ 1 ) = (^0) ๐ธ , et pour ๐‘– โฉพ 3 , ๐‘“ 2 (๐‘’๐‘– ) = ๐‘“ (๐‘’๐‘– โˆ’ 1 ) = ๐‘’๐‘– โˆ’ 2.

Prouvons donc par rรฉcurrence sur ๐‘– โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง que pour tout ๐‘˜ โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง, ๐‘“ ๐‘–^ (๐‘’๐‘˜ ) =

(

0 si ๐‘˜ โฉฝ ๐‘– ๐‘’๐‘˜ โˆ’๐‘– sinon

.

Pour ๐‘– = 1 , cโ€™est รฉvident. Supposons donc le rรฉsultat vrai pour ๐‘“ ๐‘–^. Alors pour ๐‘˜ โฉฝ ๐‘–, on a ๐‘“ ๐‘–+^1 (๐‘’๐‘˜ ) = ๐‘“ (๐‘“ ๐‘–^ (๐‘’๐‘˜ )) = (^0) ๐ธ. Pour ๐‘˜ = ๐‘– + 1 , on a ๐‘“ ๐‘–+^1 (๐‘’๐‘–+ 1 ) = ๐‘“ (๐‘“ ๐‘–^ (๐‘’๐‘–+ 1 )) = ๐‘“ (๐‘’ 1 ) = (^0) ๐ธ. Et pour ๐‘˜ > ๐‘– + 1 , on a ๐‘“ ๐‘–+^1 (๐‘’๐‘˜ ) = ๐‘“ (๐‘“ ๐‘–^ (๐‘’๐‘˜ )) = ๐‘“ (๐‘’๐‘˜ โˆ’๐‘– ) = ๐‘’๐‘˜ โˆ’๐‘– โˆ’ 1 = ๐‘’๐‘˜ โˆ’ (๐‘–+ 1 ). Ainsi, la propriรฉtรฉ est hรฉrรฉditaire, et donc vraie pour tout ๐‘– โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง.

MPSI - CPGE AGADIR

DEVOIR SURVEILL Eยด

CORRECTION

En particulier, pour tout ๐‘˜ โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง, ๐‘“ ๐‘›^ (๐‘’๐‘˜ ) = (^0) ๐ธ. Donc lโ€™endomorphisme ๐‘“ ๐‘›^ est nul sur une base, donc est nul. Ce qui prouve dรฉjร  que ๐‘“ est nilpotent et que ๐œˆ (๐‘“ ) โฉฝ ๐‘›. Puisque par ailleurs, ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 (๐‘’๐‘› ) = ๐‘’ 1 โ‰  (^0) ๐ธ , ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 โ‰  (^0) L (๐ธ ) , et donc ๐œˆ (๐‘“ ) = ๐‘›.

Partie II. Gรฉnรฉralitรฉs sur les endomorphismes nilpotents 3.a. Supposons donc ๐‘“ nilpotent avec ๐‘“ ๐‘^ = (^0) L (๐ธ ). Alors (๐‘“ โ—ฆ ๐‘”)๐‘^ = ๐‘“ ๐‘^ โ—ฆ ๐‘”๐‘^ = (^0) L (๐ธ ) โ—ฆ ๐‘”๐‘^ = (^0) L (๐ธ ). Donc ๐‘“ โ—ฆ ๐‘” est nilpotent et son indice de nilpotence est infรฉrieur ou รฉgal ร  celui de ๐‘“.

3.b. Supposons donc que (๐‘“ โ—ฆ ๐‘”)๐‘^ = (^0) L (๐ธ ). Alors (๐‘” โ—ฆ ๐‘“ )๐‘+^1 = ๐‘” โ—ฆ (๐‘“ โ—ฆ ๐‘” โ—ฆ ยท ยท ยท ๐‘“ โ—ฆ ๐‘”) โ—ฆ ๐‘“ = ๐‘” โ—ฆ (๐‘“ โ—ฆ ๐‘”)๐‘^ โ—ฆ ๐‘“ = ๐‘” โ—ฆ (^0) L (๐ธ ) โ—ฆ ๐‘“ = (^0) L (๐ธ ). Donc ๐‘” โ—ฆ ๐‘“ est nilpotent, et ๐œˆ (๐‘” โ—ฆ ๐‘“ ) โฉฝ ๐œˆ (๐‘“ โ—ฆ ๐‘”) + 1.

On nโ€™a quโ€™une inรฉgalitรฉ pour lโ€™instant : nous avons une puissance de ๐‘” โ—ฆ ๐‘“ qui est nulle, mais ne savons pas encore si nous avons trouvรฉ la plus petite telle puissance.

" Attention!

Une fois acquise la nilpotence de ๐‘” โ—ฆ ๐‘“ , on peut prouver sur le mรชme principe que ๐‘“ โ—ฆ ๐‘” est dโ€™indice au plus ๐œˆ (๐‘” โ—ฆ ๐‘“ ) + 1. Et donc โˆ’ 1 โฉฝ ๐œˆ (๐‘” โ—ฆ ๐‘“ ) โˆ’ ๐œˆ (๐‘“ โ—ฆ ๐‘”) โฉฝ 1 si bien que |๐œˆ (๐‘” โ—ฆ ๐‘“ ) โˆ’ ๐œˆ (๐‘“ โ—ฆ ๐‘”)| โฉฝ 1.

3.c. Il sโ€™agit de penser ร  une identitรฉ remarquable usuelle : puisque id๐ธ et ๐‘“ commutent^2 2 Hypothรจse indispensable pour appliquer la troisiรจme identitรฉ remarquable gรฉnรฉra- lisรฉe.

,

(id๐ธ โˆ’ ๐‘“ ) โ—ฆ

๐‘โˆ‘๏ธ โˆ’ 1

๐‘–= 0

id ๐‘ โˆ’ 1 โˆ’๐‘– ๐ธ ๐‘“^

๐‘–

!

= id ๐‘ ๐ธ โˆ’^ ๐‘“^

๐‘ (^) = id ๐ธ.

Et de mรชme, (id๐ธ + ๐‘“ + ยท ยท ยท + ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 ) โ—ฆ (id๐ธ โˆ’ ๐‘“ ) = id๐ธ. Et donc id๐ธ โˆ’ ๐‘“ est bijective, dโ€™inverse id๐ธ + ๐‘“ + ยท ยท ยท + ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1. Remarque : tous les rรฉsultats prouvรฉs dans cette question sont en fait valables^3 3 En remplaรงant ยซbijectifยป par ยซinversibleยป dans 3.c.

dans nโ€™importe quel anneau autre que L(๐ธ).

4. Nous savons que rg(๐‘“ ) โฉฝ ๐‘›. Si ๐‘“ est un endomorphisme de rang ๐‘›, alors ๐‘“ est surjectif, et puisque nous sommes en dimension finie, est un isomorphisme. Et en particulier, pour tout ๐‘˜ โˆˆ N , ๐‘“ ๐‘˜^ est encore un isomorphisme et donc nโ€™est jamais nul, si bien que ๐‘“ nโ€™est pas nilpotent. Donc si ๐‘“ est nilpotent, rg(๐‘“ ) โ‰  ๐‘› โˆ’ 1 et donc rg(๐‘“ ) โฉฝ ๐‘› โˆ’ 1.

La rรฉciproque est fausse, par exemple si ๐ป est un hyperplan de ๐ธ, que ๐ท en est un supplรฉmen- taire, et que ๐‘ dรฉsigne la projection sur ๐ป parallรจlement ร  ๐ท, alors rg(๐‘) = dim ๐ป = ๐‘› โˆ’ 1 , et pour tout ๐‘˜ โˆˆ N โˆ—, ๐‘๐‘˜^ = ๐‘ โ‰  (^0) L (๐ธ ). Donc ๐‘ nโ€™est pas nilpotent.

Partie III.

5.a. Puisque ๐‘“ ๐œˆ^ (๐‘“^ )^ = (^0) L (๐ธ ) , ๐‘๐œˆ (๐‘“ ) = Ker( (^0) L (๐ธ ) ) = ๐ธ.

Plus gรฉnรฉralement, une application linรฉaire est nulle si et seulement si son noyau est รฉgal ร  ๐ธ (ou si son image est rรฉduite au vecteur nul).

Remarque

5.b. Soit ๐‘˜ โˆˆ N , et soit ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘˜. Alors ๐‘“ ๐‘˜^ (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ , et donc ๐‘“ ๐‘˜+^1 (๐‘ฅ) = ๐‘“ ( (^0) ๐ธ ) = (^0) ๐ธ , si bien que ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘˜+ 1. On a donc bien ๐‘๐‘˜ โŠ‚ ๐‘๐‘˜+ 1. 5.c. Soit ๐‘˜ โˆˆ N , et supposons que ๐‘๐‘˜ = ๐‘๐‘˜+ 1. Soit alors ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘˜+ 2. On a donc ๐‘“ ๐‘˜+^2 (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ โ‡” ๐‘“ ๐‘˜+^1 (๐‘“ (๐‘ฅ)) = (^0) ๐ธ. Donc ๐‘“ (๐‘ฅ) โˆˆ Ker(๐‘“ ๐‘˜+^1 ) = ๐‘๐‘˜+ 1 = ๐‘๐‘˜ = Ker(๐‘“ ๐‘˜^ ). Ce qui signifie que ๐‘“ ๐‘˜^ (๐‘“ (๐‘ฅ)) = (^0) ๐ธ โ‡” ๐‘“ ๐‘˜+^1 (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ. Et donc ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘˜+ 1 , si bien que ๐‘๐‘˜+ 2 โŠ‚ ๐‘๐‘˜+ 1. Puisque nous avions dรฉjร  lโ€™inclusion rรฉciproque, on en dรฉduit que ๐‘๐‘˜+ 2 = ๐‘๐‘˜+ 1.

5.d. Notons quโ€™on a dรฉjร , pour tout ๐‘˜ โˆˆ N , dim ๐‘๐‘˜ โฉฝ dim ๐‘๐‘˜+ 1. La question prรฉcรฉdente, nous dit que dรจs que deux termes consรฉcutifs de la suite^4 (๐‘๐‘˜ )๐‘˜ sont รฉgaux, alors cette suite^4 De sous-espaces vectoriels. stationne. Puisque ๐‘“ ๐œˆ^ (๐‘“^ ) โˆ’^1 โ‰  (^0) L (๐ธ ) , alors ๐‘๐œˆ (๐‘“ ) โˆ’ 1 โ‰  ๐ธ = ๐‘๐œˆ (๐‘“ ). Et par consรฉquent, pour tout ๐‘˜ โฉฝ ๐œˆ (๐‘“ ) โˆ’ 1 , ๐‘๐‘˜ โ‰  ๐‘๐‘˜+ 1. Puisque ๐‘๐‘˜ โŠ‚ ๐‘๐‘˜+ 1 , ceci signifie quโ€™on ne peut donc pas avoir dim ๐‘๐‘˜ = dim ๐‘๐‘˜+ 1 , faute de quoi ces deux espaces seraient รฉgaux. Deux sev de mรชme dimen- sion, avec lโ€™un inclus dans lโ€™autre sont รฉgaux.

Rappel

Et donc dim ๐‘๐‘˜+ 1 > dim ๐‘๐‘˜ , soit encore, puisquโ€™il sโ€™agit dโ€™entiers, dim ๐‘๐‘˜+ 1 โฉพ dim ๐‘๐‘˜ + 1.

CORRECTION 3

Une rรฉcurrence facile, en notant que dim ๐‘ 0 = dim Ker(id๐ธ ) = dim{ (^0) ๐ธ } = 0 , prouve que pour tout ๐‘˜ โˆˆ โŸฆ 1 , ๐œˆ (๐‘“ )โŸง, dim ๐‘๐‘˜ โฉพ ๐‘˜. 5.e. En particulier ๐‘› = dim ๐‘๐œˆ (๐‘“ ) โฉพ ๐œˆ (๐‘“ ).

6.a. Puisque ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 โ‰  (^0) L (๐ธ ) , Ker ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 โ‰  ๐ธ, et donc dim ๐‘๐‘›โˆ’ 1 < ๐‘›.

En revanche, ๐‘“ ๐‘›^ = (^0) L (๐ธ ) , Ker ๐‘“ ๐‘›^ = ๐ธ, et donc dim ๐‘๐‘› = ๐‘›.

6.b. On a donc, comme prรฉcรฉdemment, pour tout ๐‘˜ โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘› โˆ’ 1 โŸง, ๐‘๐‘˜ โ‰  ๐‘๐‘˜+ 1 , et donc

dim ๐‘๐‘˜ < dim ๐‘๐‘˜+ 1 , soit encore dim ๐‘๐‘˜+ 1 โฉพ dim ๐‘๐‘˜ + 1. 6.c. On en dรฉduit que pour tout ๐‘– โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง, dim ๐‘๐‘– โฉพ dim ๐‘ 0 + ๐‘– = ๐‘–. Si lโ€™une de ces inรฉgalitรฉs รฉtait stricte, par exemple si on avait dim ๐‘๐‘– 0 โฉพ ๐‘– 0 + 1 avec ๐‘– 0 โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง alors ๐‘› = dim ๐‘๐‘› โฉพ dim ๐‘๐‘– 0 + (๐‘› โˆ’ ๐‘– 0 ) โฉพ ๐‘– 0 + 1 + ๐‘› โˆ’ ๐‘– 0 โฉพ ๐‘› + 1

ce qui est absurde. Donc pour tout ๐‘– โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง, dim ๐‘๐‘– = ๐‘–. En particulier, on en dรฉduit que dim Ker ๐‘“ = dim ๐‘ 1 = 1. Et donc par le thรฉorรจme du rang, rg ๐‘“ = dim ๐ธ โˆ’ dim Ker ๐‘“ = ๐‘› โˆ’ 1.

7. Nous venons de prouver que si ๐œˆ (๐‘“ ) = ๐‘›, alors rg(๐‘“ ) = ๐‘› โˆ’ 1.

Supposons ร  prรฉsent que rg(๐‘“ ) = ๐‘› โˆ’ 1 , si bien^5 que dim Ker ๐‘“ = 1.^5 Cโ€™est le thรฉorรจme du rang. Alors pour tout ๐‘˜ โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง, appliquons le thรฉorรจme du rang ร  la restriction de ๐‘“ ร  ๐‘๐‘˜. On a alors dim ๐‘๐‘˜ = dim Ker ๐‘“|๐‘๐‘˜ + dim Im ๐‘“|๐‘๐‘˜. Mais Im ๐‘“|๐‘๐‘˜ โŠ‚ ๐‘๐‘˜ โˆ’ 1. En effet, si ๐‘ฆ = ๐‘“ (๐‘ฅ), avec ๐‘ฅ โˆˆ N ๐‘˜ , alors ๐‘“ ๐‘˜^ โˆ’^1 (๐‘ฆ) = ๐‘“ ๐‘˜^ (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ , si bien que ๐‘ฆ โˆˆ ๐‘๐‘˜ โˆ’ 1. Et par ailleurs, Ker ๐‘“|๐‘๐‘˜ = Ker ๐‘“ โˆฉ ๐‘๐‘˜ = Ker ๐‘“.

La restriction de ๐‘“ ร  un sev ๐บ a toujours pour noyau ๐บ โˆฉ Ker ๐‘“. En effet, ce noyau est formรฉ des รฉlรฉments de ๐บ qui sont annulรฉs par ๐‘“ ... donc qui sont dans Ker ๐‘“.

Plus gรฉnรฉralement

On en dรฉduit donc que dim ๐‘๐‘˜ โฉฝ dim Ker ๐‘“ + dim ๐‘๐‘˜ โˆ’ 1 โฉฝ 1 + dim ๐‘๐‘˜ โˆ’ 1. Autrement dit, les dimensions des ๐‘๐‘˜ ne peuvent pas augmenter de plus dโ€™une unitรฉ ร  chaque รฉtape. Donc dim ๐‘ 2 โฉฝ dim ๐‘ 1 + 1 โฉฝ 2 , dim ๐‘ 3 โฉฝ dim ๐‘ 2 + 1 โฉฝ 3 , et de proche en proche, dim ๐‘๐‘›โˆ’ 1 โฉฝ ๐‘› โˆ’ 1 , si bien que Ker ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 โ‰  ๐ธ, et donc ๐‘“ ๐‘›โˆ’^1 โ‰  { (^0) L (๐ธ ) }. Donc ๐œˆ (๐‘“ ) โฉพ ๐‘›, et par consรฉquent, ๐œˆ (๐‘“ ) = ๐‘›.

8.a. Soient ๐œ† 0 ,... , ๐œ†๐‘ โˆ’ 1 des scalaires tels que ๐œ† 0 ๐‘ฅ + ๐œ† 1 ๐‘“ (๐‘ฅ) + ยท ยท ยท + ๐œ†๐‘ โˆ’ 1 ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ. Alors en appliquant ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 , il vient

๐œ† 0 ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) + ๐œ† 1 ๐‘“ ๐‘^ (๐‘ฅ) + ยท ยท ยท + ๐œ†๐‘ โˆ’ 1 ๐‘“ 2 (๐‘^ โˆ’^1 )^ (๐‘ฅ) = ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 ( (^0) ๐ธ ) = (^0) ๐ธ.

Mais puisque ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘ , ๐‘“ ๐‘^ (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ , et donc ๐‘“ ๐‘+^1 (๐‘ฅ) = ยท ยท ยท = ๐‘“ 2 (๐‘^ โˆ’^1 )^ (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ. Donc il reste ๐œ† 0 ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ. Or ๐‘ฅ โˆ‰ ๐‘๐‘ โˆ’ 1 = Ker(๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 ), donc ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) โ‰  (^0) ๐ธ , et donc ๐œ† 0 = 0. Il reste donc ๐œ† 1 ๐‘“ (๐‘ฅ) + ยท ยท ยท + ๐œ†๐‘ โˆ’ 1 ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ. En appliquant ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^2 , il vient ๐œ† 1 ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) + ๐œ† 2 ๐‘“ ๐‘^ (๐‘ฅ) + ยท ยท ยท + ๐œ†๐‘ โˆ’ 1 ๐‘“ 2 ๐‘^ โˆ’^3 (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ. Soit encore ๐œ† 1 ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ , et puisque ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ) est toujours non nul, ๐œ† 1 = 0. De proche en proche, on prouve que les ๐œ†๐‘– sont tous nuls, si bien que (๐‘ฅ, ๐‘“ (๐‘ฅ),... , ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ)) est une famille libre.

Par ailleurs, il a รฉtรฉ prouvรฉ ร  la question 6.c que dim ๐‘๐‘ = ๐‘, et donc (๐‘ฅ, ๐‘“ (๐‘ฅ),... , ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ)) est une famille libre de ๐‘๐‘ de cardinal ๐‘ : cโ€™est donc une base de ๐‘๐‘.

8.b. Puisque ๐น est stable par ๐‘“ , et que ๐‘ฅ โˆˆ ๐น , pour tout ๐‘“ (๐‘ฅ) โˆˆ ๐น. Donc ๐‘“ 2 (๐‘ฅ) = ๐‘“ (๐‘“ (๐‘ฅ)) โˆˆ ๐น , et une rรฉcurrence immรฉdiate prouve que pour tout ๐‘˜ โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘ โˆ’ 1 โŸง, ๐‘“ ๐‘˜^ (๐‘ฅ) โˆˆ ๐น. Donc

Vect(๐‘ฅ, ๐‘“ (๐‘ฅ ),... , ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ ) ) est le plus petit (au sens de lโ€™inclusion) sous-espace vectoriel de ๐ธ qui contient ๐‘ฅ, ๐‘“ (๐‘ฅ ),... , ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ )

Rappel

๐‘๐‘ = Vect(๐‘ฅ, ๐‘“ (๐‘ฅ),... , ๐‘“ ๐‘^ โˆ’^1 (๐‘ฅ)) โŠ‚ ๐น. 8.c. Si ๐น = { (^0) ๐ธ }, alors ๐น = Ker(id๐ธ ) = ๐‘ 0. Supposons donc ๐น โ‰  { (^0) ๐ธ }. Soit alors ๐ด = {๐‘– โˆˆ โŸฆ 1 , ๐‘›โŸง | โˆƒ๐‘ฅ โˆˆ ๐น, ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘– \ ๐‘๐‘– โˆ’ 1 }. Puisque ๐ด est une partie non vide de N , elle possรจde un plus grand รฉlรฉment ๐‘. Soit alors ๐‘ฅ โˆˆ ๐น tel que ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘ \ ๐‘๐‘ โˆ’ 1. Alors par la question prรฉcรฉdente, ๐‘๐‘ โŠ‚ ๐น.

Soit ๐‘ฅ โˆˆ ๐ธ. Puisque { (^0) ๐ธ } = ๐‘ 0 โŠ‚ ๐‘ 1 โŠ‚ ยท ยท ยท โŠ‚ ๐‘๐‘›โˆ’ 1 โŠ‚ ๐‘๐‘› = ๐ธ, si on note ๐‘–๐‘ฅ = min{๐‘˜ โˆˆ โŸฆ 0 , โŸง | ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘– }, on a ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘–๐‘ฅ \ ๐‘๐‘–๐‘ฅ โˆ’ 1.

Or par dรฉfinition de ๐‘, ๐‘–๐‘ฅ โฉฝ ๐‘, donc ๐‘ฅ โˆˆ ๐‘๐‘–๐‘ฅ โŠ‚ ๐‘๐‘. Et donc ๐น โŠ‚ ๐‘๐‘.

Par double inclusion, on en dรฉduit que ๐น = ๐‘๐‘.

9. Nous venons de prouver que si ๐œˆ (๐‘“ ) = ๐‘›, alors ๐‘“ possรจde pour seuls sous-espaces stables les ๐‘๐‘– , 0 โฉฝ ๐‘– โฉฝ ๐‘›, qui sont donc en nombre fini.

Inversement, supposons que ๐œˆ (๐‘“ ) < ๐‘›. Comme prouvรฉ prรฉcรฉdemment, rg(๐‘“ ) < ๐‘› โˆ’ 1 , et donc dim Ker ๐‘“ โฉพ 2. Soit alors (๐‘’ 1 , ๐‘’ 2 ) une famille libre de Ker ๐‘“ , et pour tout ๐œ† โˆˆ K , posons ๐น๐œ† = Vect(๐‘’ 1 + ๐œ†๐‘’ 2 ), qui est donc de dimension 1. Alors ๐น๐œ† est stable par ๐‘“ puisque ๐น๐œ† โŠ‚ Ker ๐‘“ , et donc pour tout ๐‘ฅ โˆˆ ๐น๐œ† , ๐‘“ (๐‘ฅ) = (^0) ๐ธ โˆˆ ๐น๐œ†.

Le mรชme raisonnement prouve que tout sous-espace vectoriel de Ker ๐‘“ est stable par ๐‘“.

Plus gรฉnรฉralement

Par ailleurs, pour ๐œ† โ‰  ๐œ‡, ๐‘’ 1 + ๐œ†๐‘’ 2 et ๐‘’ 1 + ๐œ‡๐‘’ 2 ne sont pas colinรฉaires, si bien que ๐‘’ 1 + ๐œ‡๐‘’ 2 โˆ‰ ๐น๐œ‡. Et donc ๐น๐œ† โ‰  ๐น๐œ‡. Donc les ๐น๐œ† , ๐œ† โˆˆ K sont des sous-espaces stables par ๐‘“ , deux ร  deux distincts. Puisque K est infini, il existe donc une infinitรฉ de sous-espaces stables par ๐‘“.

Et donc ๐œˆ (๐‘“ ) = ๐‘› si et seulement si il existe un nombre fini de sous-espaces de ๐ธ stables par ๐‘“.