Download Anatomie du système locomoteur and more Lecture notes Anatomy in PDF only on Docsity! Anatomie de la danse Module locomoteur 2020-2021 Introduction Le mouvement se définit comme un déplacement physique dans l’espace ou un changement de position. L’équilibre, mot-clé sur lequel nous reviendrons tout au long du cours, correspond à la fois à la répartition uniforme du poids, à un état ou un agencement harmonieux des proportions. Il est essentiel de comprendre ce qu’est l’équilibre musculaire pour devenir le meilleur danseur possible. L’esthétique propre à cette forme d’expression artistique ne peut se réduire à l’analyse scientifique. Toutefois, acquérir une bonne connaissance des principes de base du mouvement permet de se mouvoir plus efficacement en réduisant les risques de blessures. L’objet du présent cours est de présenter des points incontournables ayant trait aux métiers du sport et plus particulièrement celui de la danse. D’abord, les aspects de l’anatomie fonctionnelle seront développés. Plus que la simple description des os, des articulations et du squelette, le cours propose aussi une approche dynamique permettant de comprendre comment le tout « fonctionne ». Force est de constater que le mouvement, que les différents processus de contrôle et d’apprentissage requièrent que de l’énergie soit disponible. En résumé, ce cours, et les deux autres du module, ont pour objectif principal de vous préparer dans le cursus que vous avez choisi afin que vous obteniez les diplômes que vous visez et que vous puissiez ensuite exercer la profession que vous vous êtes choisie. Mais ce n’est pas le seul objectif. Ils ont aussi pour objectif de vous sensibiliser à ce qui est à l’origine du mouvement sportif, à compléter vos connaissances sur un domaine très vaste, et à vous apporter des connaissances que vous pourrez transmettre aux jeunes, ou aux personnes en général qui viendront pratiquer sous votre responsabilité. Plus encore, ils ont pour objectif de montrer que plutôt que d’opposer les différentes filières, les différents métiers ou les différentes missions, il convient d’envisager leur complémentarité avec la spécificité de chacune d’elles. Anatomie fonctionnelle Le corps humain est divisé en 3 grandes parties : La tête et le cou : La tête est divisée en deux parties : ✓ La plus volumineuse est le crâne, boîte osseuse qui renferme le cerveau et le cervelet entourés par trois couches de méninges. ✓ Le massif facial (→ face), situé en avant et en dessous du crâne, ne comporte qu’un seul os mobile, la mâchoire inférieure (ou mandibule) ; il est creusé par les orbites des yeux, les fosses nasales et la cavité buccale (→ bouche). Le cou relie la tête et le tronc. Structuré par les vertèbres cervicales, c’est une voie de passage pour la moelle épinière, la trachée, l’œsophage et divers nerfs issus du tronc cérébral. Il abrite aussi les glandes thyroïdes et parathyroïdes. Le tronc et le bassin : Le tronc comprend deux parties séparées par un muscle plat, le diaphragme. ✓ Sa partie haute, ou thorax, entourée par les côtes articulées sur les vertèbres dorsales (→ colonne vertébrale [rachis]) en arrière et le sternum en avant, abrite l’appareil respiratoire (bronches et poumons), et la partie centrale de l’appareil circulatoire (cœur et aorte thoracique), elle est aussi traversée de haut en bas par l’œsophage. ✓ Sa partie basse ou abdomen forme une grande cavité, limitée par plusieurs muscles entrecroisés sous la peau, qui contient l’essentiel du tube digestif (estomac et intestins), ses glandes annexes (foie, pancréas) ainsi que la rate et, tout en arrière, les reins et les uretères. Le bassin, structuré par les os iliaques, prolonge l’abdomen, vers le bas. Il renferme le rectum, la vessie et les organes génitaux internes. Les membres supérieurs et inférieurs : Les membres supérieurs s’attachent au tronc par l’épaule. Ils comportent le bras, qui va de l’épaule au coude, l’avant-bras, qui va du coude au poignet, le carpe et la main dont les cinq métacarpes se prolongent par les doigts. Les diverses articulations permettent au membre supérieur d’effectuer des mouvements d’une grande précision et d’une extrême finesse. Les membres inférieurs, musclés et puissants, s’attachent au tronc par les hanches. Ils comportent la cuisse de la hanche au genou, la jambe du genou à la cheville, le tarse et le pied dont les cinq métatarsiens se prolongent par les orteils. Les diverses articulations permettent Cavités et regions du corps Les principales régions du corps sont : ✓ La tête, le cou et le tronc. ✓ Les deux membres supérieurs ✓ Les deux membres inférieurs Définition de cavité : Les cavités sont des espaces confinés dans lesquels les organes sont protégés, séparés et maintenus par des membranes. a) La cavité dorsale ou postérieure, est composée de la cavité crânienne qui contient l'encéphale et de la cavité vertébrale qui contient la moelle épinière. b) La cavité ventral ou antérieur, comprend les cavités thoracique, abdominale et pelvienne, qui contiennent les organes viscéraux. On regroupe les cavités abdominale et pelvienne sous le nom de cavité abdomino-pelvienne. c) La cavité thoracique est divisée en deux cavités. ➢ La cavité pleurale : entourant un poumon. ➢ La cavité péricardique : entourant le cœur. Le médiastin est la région située entre les deux poumons. Les viscères de la cavité abdominale sont : ➢ L’estomac ➢ L’intestin grêle ➢ Le gros intestin ➢ La rate ➢ Le foie ➢ La vésicule biliaire Les deux types de membranes sont : ✓ Membranes muqueuses. Elles sécrètent une substance épaisse et visqueuse appelée mucus qui libère et protège les organes. Elles tapissent les parois internes de nombreux organes. ✓ Membranes séreuses. Elles tapissent les cavités thoracique et abdomino-pelvienne et recouvrent les organes viscéraux. Elles sont constituées de fines couches de tissu épithélial qui lubrifient, maintiennent et compartimentent les organes viscéraux. Elles sécrètent un lubrifiant aqueux, la séreuse. Le feuillet pariétal et le feuillet viscéral de la plèvre sont des membranes séreuses de la cavité thoracique qui tapissent les parois thoraciques, le diaphragme et la surface externe des poumons. Le péritoine pariétal => Tapisse la paroi abdominale. Le péritoine viscéral => Recouvre les viscères abdominaux. Le mésentère => Double feuillet ou péritoine qui maintiennent les viscères et permet leur ancrage souple à la paroi abdominale. Le système squelettique Définition de système squelettique : ensemble des organes participant à la posture et aux mouvements du corps. Il se compose du système osseux (le squelette). Définition de l'ostéologie : La science qui étudie la structure, la forme et la couleur des os et plus généralement le squelette humain. Définition de l’os : C’est une armure mobile, dont les pièces servent de leviers pour les tractions des muscles. Le squelette est composé de 206 os La masse du squelette sans la moelle rouge, est de 4 à 6 Kg en moyenne chez l'homme et de 3 à 4 Kg chez la femme. L'os le plus long du corps est le fémur et le plus petit est l'étrier. Il est composé en 2 parties : ➢ Axial. (1) ➢ Appendiculaire. (2) Fonction de l’appareil locomoteur - Il sert de charpente pour l'organisme et protège les viscères par les grandes cavités qu'il forme. - Il est à la base de la mobilité du corps grâce aux articulations qui permettent aux muscles d'actionner les différents segments du squelette. - L'hématopoïèse chez l'adulte se trouve dans la moelle osseuse rouge qui produit les globules rouges, les cellules blanches du sang et les plaquettes. - Il protège l'organisme en stockant certains métaux lourds, comme le Pb. • Deux extrémités globuleuses : les épiphyses • Deux segments situés entre l’épiphyse et la diaphyse : les métaphyses ➔ Entre la métaphyse et l’épiphyse se trouve une zone de cartilage de croissance qui disparait à l’âge adulte - Os courts : ils ont une forme variable, grossièrement cuboïde - Os plats : os du crâne, partie de l’os coxal - Os irréguliers - Os sésamoïdes : zone d’appui dans les tendons Il existe aussi une ossification hétérotopique (ossification d’un hématome au niveau musculaire, …) -> pathologique. Vascularisation osseuse Les os sont vascularisés à partir de leur périoste par : ✓ Les artères périostées : vascularisation de l’os compact diaphysaire (2/3 externe) ✓ L’artère nourricière : vascularisation de l’os spongieux et de la cavité médullaire et du 1/3 interne de l’os compact ✓ Les artères métaphysaires et épiphysaires Il y a une séparation de la vascularisation épiphysaire, de la circulation diaphysaire et métaphysaire dans l’os en croissance : la vascularisation du cartilage de croissance provoquerait une ossification endochondrale et un arrêt de la croissance. Il existe des veines indépendantes et satellites, ainsi que de nombreux lymphatiques dans le périoste. Innervation Le tissu osseux n’est pas innervé mais bien le périoste qui est en particulier riche en fibre recueillant la sensibilité douloureuse. Lors d’une fracture, la douleur vient du périoste et des structures adjacentes. Il existe un système nerveux vasomoteur pour réguler le flux sanguin au sein de la moelle osseuse. Anatomie systématique par region Le squelette axial comprend : - Le rachis : ▪ Cervical avec des particularités au niveau de l’articulation occiput – C1 – C2 ▪ Dorsal ▪ Lombaire ▪ Sacrum, articulé avec l’anneau pelvien ou le bassin ▪ Bassin - La tête : crâne + face (voir cours de neuroanatomie) Le squelette appendiculaire comprend : - Au niveau du membre supérieur : ▪ La ceinture scapulaire ▪ Le bras ▪ Le coude ▪ L’avant-bras ▪ Le poignet ▪ La main : carpe + métacarpe + doigts - Au niveau du membre inférieur : ▪ Le bassin et la hanche ▪ La cuisse ▪ Le genou ▪ Cheville ▪ Pied : tarse + métatarse + orteils PARTIE 1 Anatomie du squelette axial vertébral supporte le poids des vertèbres qui se trouvent au-dessus de lui, les trous forment ensemble un canal dans lequel descend la moelle épinière, quant aux processus, ils servent de points d’attaches à de nombreux muscles et ligaments. Le point de jonction entre un processus et un autre, appartenant à la vertèbre voisine, forme une articulation appelée « articulation interapophysaire ou facettaire ». Les facettes articulaires sont plates pour glisser facilement l’une sur l’autre lors des mouvements de torsion, de flexion ou d’extension de la colonne vertébrale. Les lésions à leur niveau sont souvent dues à des mouvements répétés et incontrôlés, qui créent une asymétrie. Si ces petites articulations ne glissent pas bien, les mouvements sont limités et raides. Cela entraîne des douleurs, avec une tendance à l’adoption de positions antalgiques. Segments rachidiens La colonne vertébrale se divise en trois segments principaux : la colonne cervicale, la colonne thoracique, la colonne lombaire avec le sacrum ou rachis lombo-sacré. Le rachis cervical, qui forme le cou, comprend 7 vertèbres, entourées de ligaments, de tendons et de muscles. Il supporte la tête, qui pèse environ 6 Kg. Les vertèbres cervicales sont numérotées de 1 à 7 (C à C7). Cette zone, assez mobile, est fragilisée par le fait que les vertèbres qui la composent sont un peu moins volumineuse que les autres. La région du cou comprend également les nerfs cervicaux (C1 à C8). Les influx nerveux qu’ils véhiculent depuis la moelle épinière commandent les régions suivantes : - C1 et C2 commandent la tête et le cou. - C3 commande le diaphragme. - C4 commande certains muscles du haut du corps. - C5 et C6 commandent certains muscles du poignet. - C7 commande les muscles du dos et du haut des bras. - C8 commande l’ensemble des muscles présents dans la main. 1 ère vertèbre cervicale (ou atlas) Elle comporte 2 masses latérales unies par un arc antérieur et un arc postérieur, sans corps vertébral ni processus épineux. - Les masses latérales portent à leur face supérieure des cavités glénoïdes concaves, elliptiques, allongées d’arrière en avant et de dehors en dedans, permettant l’articulation avec l’os occipital. A leur face inférieure on retrouve des surfaces articulaires plates et presque circulaires entrant en rapport avec les surfaces articulaires supérieures de l’axis. La face médiale des deux masses latérales présente un petit tubercule qui donne insertion au ligament transverse de l’atlas ; leur face latérale est le lieu d’implantation des deux racines du processus transverse. - L’arc antérieur de C1 est convexe en avant, aplati d’arrière en avant. Sur sa ligne médiane, le tubercule antérieur est le site d’insertion du muscle long du cou. Sa face postérieure porte une surface articulaire pour le processus odontoïde de l’axis. - L’arc postérieur, concave en avant, possède à sa face supérieure et près de chaque masse latérale, une gouttière pour l’artère vertébrale et le premier nerf spinal. - Le foramen vertébral de C1 est divisé en deux régions séparées par le ligament transverse : un compartiment antérieur articulaire avec l’apophyse odontoïde, et un compartiment postérieur plus large qui contient la moelle. 2 ème vertèbre cervicale (ou axis) Son corps vertébral est surmonté d’une saillie verticale, le processus odontoïde ou dent de l’axis. Ce processus odontoïde s’articule par sa face antérieure avec la face postérieure de l’arc antérieur de l’atlas. Il possède également une facette articulaire postérieure, plus petite, qui répond au ligament transverse de l’atlas. Au niveau de la partie supéro-latérale du processus odontoïde s’insèrent les ligaments occipito-odontoïdiens latéraux (ou ligaments alaires). - Sur le corps vertébral, de part et d’autre du processus odontoïde se situent les processus articulaires supérieurs dont les surfaces articulaires sont convexes et inclinées latéralement. Les processus articulaires inférieurs sont quant à eux similaires à ceux des vertèbres cervicales suivantes. - Les pédicules sont épais, une incisure inférieure participe à la formation du 3ème foramen intervertébral. - Les lames sont épaisses. A leur face inférieure on trouve les processus articulaires inférieurs. - Le processus épineux est massif et saillant. - Les processus transverses sont petits, unituberculeux. Les tensions dans la nuque peuvent rendre difficile la focalisation de l’attention sur un point fixe dans le but d’éviter d’avoir des vertiges quand on tourne sur soi-même. Pensez à garder la tête bien en équilibre au sommet de C1 et C2. Les muscles du cou, qui commandent les mouvements, pourront ainsi travailler avec aisance. À chaque fois que la tête sort de cet état d’équilibre, les muscles qui s’opposent à ce mouvement sont obligés de fournir un effort important pour établir l’alignement. Le placement de la tête est un élément essentiel pour l’esthétique de toutes les figures et chorégraphies portant sur le haut du corps. Le sacrum C’est un os impair, médian et symétrique formé par la fusion de cinq vertèbres sacrées. Il a globalement la forme d’une pyramide quadrangulaire à base supérieure. 1. La face antérieure (ou pelvienne) : Triangulaire à base supérieure, elle est concave en avant et regarde un peu vers le bas. Sa partie médiane présente quatre crêtes transversales qui correspondent aux vestiges de la soudure des corps vertébraux. Elle répond à la face postérieure du rectum. Aux extrémités de chacune des quatre crêtes se trouvent les foramens sacraux antérieurs qui donnent passage aux branches antérieures des racines sacrées. Ils se prolongent latéralement par des sillons qui se dirigent vers la grande incisure ischiatique. Le muscle piriforme s’insère latéralement et entre les 2ème et 3ème foramens sacraux antérieurs. 2. La face postérieure : Elle est convexe et très irrégulière : La crête sacrale médiane, crénelée, résulte de la fusion des processus épineux. Elle donne insertion à quelques fibres du muscle grand dorsal et du plan superficiel du grand fessier. A son extrémité inférieure elle se bifurque en deux cornes qui délimitent le hiatus sacral. De part et d’autre de la crête médiane on retrouve, dans le sens médio-latéral : - La gouttière sacrale, vestige de la fusion des lames. Elle donne insertion aux muscles érecteurs du rachis. - La crête sacrale médiale ou intermédiaire, vestige de la fusion des processus articulaires. Elle donne insertion à quelques fibres du plan superficiel du muscle grand fessier. - Les quatre foramens sacraux postérieurs. - La crête sacrale latérale, très irrégulière, qui résulte de la fusion des processus transverses. Elle reçoit l’insertion du plan profond du muscle grand fessier et du ligament sacro-iliaque postérieur. 3. Les faces latérales : Sa partie supérieure présente une surface articulaire incurvée en L, concave en arrière, qui regarde latéralement et un peu vers le bas et l’arrière et qui répond à l’aile iliaque. Dans sa concavité se trouve une zone criblée qui donne insertion au ligament sacro-iliaque interosseux. Sa partie inférieure correspond aux faces latérales des trois dernières vertèbres sacrées. C’est un bord épais où s’insèrent des fibres du plan profond du muscle grand fessier, les ligaments sacro-tubéral et sacro-épineux, et le muscle coccygien. 4. La base : Elle regarde vers le haut et l’avant, formant un angle d’environ 40° avec l’horizontale. Sa partie médiane est divisée en deux : - Une zone antérieure réniforme qui correspond au plateau supérieur de S1. Son rebord antérieur est saillant : il forme le promontoire, limite postérosupérieure du petit bassin. - Une zone postérieure qui correspond à l’arc postérieur de S1, entourant l’orifice supérieur du canal sacral. De chaque côté de la partie médiane, la partie latérale est constituée du processus articulaire supérieur et, juste en avant, de l’aile du sacrum, triangulaire à base latérale, qui donne insertion au muscle iliaque. 5. L’apex : Il est ovalaire, de petite taille, et présente une facette articulaire pour le coccyx. 6. Le canal sacral : Prismatique triangulaire, il se termine distalement par le hiatus sacral. Il donne insertion sur sa face antérieure au ligament longitudinal postérieur. Le coccyx C’est une pièce osseuse triangulaire à sommet inférieur formée par la fusion de quatre à six vertèbres atrophiées : - Sa face antérieure, concave, présente des sillons transversaux qui correspondent à la fusion des pièces coccygiennes. Elle donne insertion au muscle élévateur de l’anus. - Sa face postérieure présente elle aussi des sillons transversaux. - Sa base, supérieure, fait suite au sacrum. Elle présente deux processus transverses où s’insèrent les ligaments sacro-coccygiens latéraux, et deux cornes verticales où s’insèrent les ligaments sacrococcygiens postérieurs. - Son apex mousse, donne insertion au ligament sacro-coccygien. - Ses bords latéraux donnent insertion aux mêmes éléments musculaires et ligamentaires que les faces latérales du sacrum. Les articulations à charnières sont les articulations dans lesquelles un os de surface convexe vient s’emboîter dans un autre de surface concave. Le mouvement s’effectue dans un seul plan et est semblable à celui d’une charnière mécanique. Seules la flexion et l’extension sont possibles dans les articulations à charnières comme celles du genou ou du coude. Pouvez-vous penser à une autre articulation de votre corps qui fonctionne de la même façon ? Faites marcher vos doigts, faites une recherche sous « articulations interphalangiennes ». Les articulations à pivot sont les articulations dans lesquelles la partie arrondie d’un os s’articule à l’intérieur d’un anneau formé par un autre os et un ligament. Le mouvement que permet cette articulation est une rotation sur un seul plan. L’articulation entre l’atlas et l’axis, qui permet de bouger la tête de chaque côté pour signifier « non », est une articulation à pivot, de même que l’articulation radiocubitale supérieure dans laquelle la tête du radius tourne dans un ligament annulaire attaché au cubitus. Les articulations angulaires sont les articulations dans lesquelles la surface articulaire convexe d’un os s’ajuste dans la cavité concave complémentaire d’un autre os. La forme ovale de chacune des deux surfaces articulaires distingue ce type d’articulation. Les articulations angulaires rendent possibles tous les mouvements angulaires dont la flexion et l’extension ainsi que l’abduction et l’adduction. Les articulations radiocarpiennes (du poignet) et les articulations métacarpo-phalangiennes (des jointures) sont des articulations angulaires. Les articulations en selle ressemblent aux articulations angulaires mais elles accordent une plus grande liberté de mouvement. Chacune des deux surfaces articulaires possède à la fois une partie concave et une partie convexe, c’est-à-dire qu’elle présente la forme d’une selle. La surface convexe d’un des os peut donc s’articuler dans la surface concave de l’autre os. L’articulation entre le trapèze du carpe (poignet) et le métacarpien du pouce illustre particulièrement bien l’articulation en selle. Les articulations à surfaces sphériques sont formées par la tête sphérique d’un os qui vient s’emboîter dans la cavité concave d’un autre os. Ces articulations multiaxiales sont celles qui autorisent la plus grande liberté de mouvement. Elles favorisent un mouvement universel, c’est-à-dire le long de tous les axes et dans tous les plans, y compris la rotation. Les articulations de l’épaule (ceinture scapulaire) et de la hanche (ceinture pelvienne) sont les seules articulations à surfaces sphériques du corps. Toutes les articulations mobiles de notre corps sont entourées par une gaine constituée de plusieurs couches. L’articulation est ainsi renforcée et constamment nourrie. Nous avons vu que les deux extrémités d’un os long sont formées par l’épiphyse qui elle est recouverte d’un cartilage articulaire. Ce sont donc deux cartilages articulaires qui vont frotter l’un sur l’autre pour assurer le mouvement. Il y a une cavité entre les os, c’est la cavité synoviale qui contient le liquide synovial (ou synovie). Celui-ci a comme rôle de lubrifier les cartilages articulaires, de les nourrir et de débarrasser cette cavité des débris cellulaires pouvant s’y retrouver. La paroi intérieure de la cavité synoviale se nomme membrane synoviale. C’est cette membrane qui sécrète le liquide synovial qui est si important à l’articulation. Dans certaines articulations, on retrouve également une bourse. Cette structure a comme rôle la production du liquide synovial en plus de protéger l’articulation (coude, genou, épaule, hanche). Les articulations mobiles sont renforcées par un certain nombre de ligaments entourant la membrane synoviale. Les ligaments unissent les os au niveau des articulations. Ils sont formés de tissu conjonctif dense orienté. Les ligaments possèdent plus de fibres élastiques que les tendons. Ils sont donc légèrement plus extensibles. Les ligaments des articulations mobiles assument plusieurs fonctions : ils unissent les os, participent à l’orientation du mouvement d’un os et empêchent tout mouvement excessif ou non souhaitable. En règle générale, plus les ligaments sont nombreux, plus l’articulation est renforcée. Si les autres facteurs de stabilité ne sont pas suffisants, les ligaments peuvent toutefois être soumis à une tension excessive qui provoquera leur étirement. Des ligaments étirés ne reviennent jamais à leur position initiale et ils se déchirent si l’étirement dépasse 6% de leur longueur. Par conséquent, une articulation n’est pas très stable si ce sont des ligaments qui en constituent le principal moyen de soutien ou de renforcement. Les tendons sont les structures qui fixent les muscles sur les os. Ils sont formés, comme les ligaments, de tissu conjonctif dense orienté, mais leur capacité élastique est moindre que celle des ligaments. Dans la plupart des cas, les tendons des muscles qui traversent les articulations représentent le facteur de stabilisation des articulations le plus important. Les tendons débutent aussi au périoste et sont solidement ancrés dans les muscles responsables de la traction. Les tendons transmettent aux os la force de traction fournie par les muscles ce qui permet le mouvement. Les tendons sont constamment maintenus sous tension par le tonus des muscles qu’ils rattachent aux os. (Le tonus musculaire se définit comme une légère contraction des muscles au repos qui leur permet de réagir à une stimulation nerveuse.) Le tonus musculaire joue un rôle essentiel dans le renforcement des articulations de l’épaule et du genou. La capsule articulaire et les ligaments sont riches en terminaisons nerveuses sensitives qui règlent indirectement la position des articulations et contribuent au maintien du tonus musculaire. L’étirement de ces structures envoie des influx nerveux au système nerveux central, qui va analyser ces informations et envoyer une commande motrice produisant la contraction appropriée des muscles entourant l’articulation. Articulations intervertébrales Les articulations des corps vertébraux Elles unissent les corps vertébraux de C2 à S1. a. Surfaces articulaires - Les plateaux vertébraux : Les corps vertébraux présentent un plateau supérieur et un plateau inférieur, sur lesquels on peut décrire deux parties : une zone centrale spongieuse recouverte de cartilage et un rebord périphérique compact : le listel marginal. - Le disque intervertébral : Entre deux corps vertébraux adjacents se trouve le disque intervertébral, fibrocartilage en forme de lentille biconvexe, dont l’épaisseur varie de quelques millimètres à l’étage cervical et jusqu’à environ 1 cm à l’étage lombaire. On lui décrit deux portions : . Sa partie centrale, le nucléus pulposus (noyau pulpeux), est de consistance gélatineuse, très résistant et se déshydrate avec l’âge. Il assure un rôle de rotule et d’amortisseur. . Sa partie périphérique, l’annulus fibrosus (anneau fibreux), est formée de couches fibroélastiques concentriques et adhère aux listels. b. Moyens d’union - Le ligament longitudinal antérieur est une longue bande fibreuse tendue de l’os occipital jusqu’au sacrum. Il chemine sur toute la hauteur du rachis en avant de la face antérieure des corps vertébraux et des disques intervertébraux où il s’insère. - Le ligament longitudinal postérieur, tendu de C2 au coccyx, chemine dans le canal vertébral à la face postérieure des corps vertébraux. Il présente une portion médiane étroite et des expansions latérales qui s’insèrent à la face postérieure des disques et à la partie adjacente des corps vertébraux. Il se prolonge crânialement jusqu’à l’occipital par la membrana tectoria Les articulations de l’arc postérieur Les processus articulaires supérieurs et inférieurs sont unis par une capsule et de petits renforcements ligamentaires. Ils constituent les articulations zygapophysaires. Les lames Autres particularités regionals 1. A l’étage cervical a. Les articulations unco-vertébrales : Elles mettent en contact les processus uncinés (situés sur les bords latéraux de la face supérieure du corps vertébral) avec le corps de la vertèbre sus-jacente. b. Le ligament nuchal : Au niveau cervical, le ligament supra-épineux se modifie et devient le ligament nuchal, qui se présente sous la forme d’une lame fibreuse sagittale et médiane en forme de triangle dont la base est insérée sur l’os occipital au niveau de la protubérance occipitale externe, le sommet sur le processus épineux de C7, et le bord antérieur sur le tubercule postérieur de C1 et sur les processus épineux des autres vertèbres cervicales. 2. A l’étage thoracique : Les articulations costo-vertébrales unissent les côtes aux vertèbres thoraciques. Chacune se compose d’une articulation de la tête costale (ou costo-corporéale) et d’une articulation costo-transversaire. - L’articulation de la tête costale : elle unit la tête de la côte aux corps vertébraux de la vertèbre de même numéro et de la vertèbre sus-jacente. Elle se décompose en deux articulations synoviales séparées par le ligament intra-articulaire de la tête costale. Ce ligament est tendu transversalement de la crête de la tête au disque adjacent. L’articulation est soutenue par un autre ligament : le ligament radié de la tête costale, qui naît de cette dernière et rayonne pour se fixer sur le disque intervertébral et les corps des deux vertèbres adjacentes. - L’articulation costo-transversaire : c’est une articulation de type synovial qui met en contact le tubercule costal et le processus transverse de la vertèbre de même numéro. Elle est renforcée par des ligaments : • Le ligament costo-transversaire supérieur, tendu du col de la côte au processus transverse de la vertèbre sus-jacente. Il peut être divisé en deux faisceaux antérieur et postérieur. • Le ligament costo-transversaire latéral, tendu du tubercule de la côte à l’apex du processus transverse de la vertèbre adjacente. • Le ligament costo-transversaire interosseux, tendu de la face postérieure du col à la face antérieure du processus transverse adjacent. • Le ligament costo-lamellaire, tendu du col de la côte à la face postérieure de la lame vertébrale sus-jacente. 3. A l’étage lombo-sacré a. La charnière lombo-sacrée : Elle possède les caractéristiques de toute articulation intervertébrale, avec quelques différences : le disque a un aspect cunéiforme (plus épais en avant qu’en arrière), les processus articulaires inférieurs de L5 et supérieurs de S1 sont plus écartés et dans un plan plus frontal que les autres, et des ligaments ilio-lombaires unissent les processus transverses de L4 et L5 à la face interne de l’os coxal avec quelques expansions sur la partie latérale du sacrum. b. L’articulation sacro-iliaque : Elle possède une capsule et une synoviale mais ne permet que des mouvements très limités. Elle est renforcée par des ligaments antérieurs peu puissants et des ligaments postérieurs beaucoup plus développés : ligaments interosseux, sacro-iliaques postérieurs et ilio- articulaire. Les fibres de l’aponévrose du muscle grand fessier peuvent être considérées également comme un moyen d’union actif. c. L’articulation sacro-coccygienne : C’est une synchondrose qui unit l’apex du sacrum et la base du coccyx, renforcée par des ligaments sacrococcygiens antérieurs, postérieurs et latéraux. Muscles du dos Les muscles squelettiques et le système ostéoligamentaire (os, capsules articulaires et ligaments), assurent deux fonctions de l’appareil locomoteur : le mouvement et, la protection. Chargés à la fois de déclencher et d’arrêter le mouvement, ils exercent ainsi des actions a priori opposées. L’arrêt du mouvement s’appelle la position stable stabilité. Le mouvement intervient à trois niveaux differents : 1. Mouvement du corps dans l’espace (par exemple, saut), 2. Mouvement entre deux parties du corps (par exemple, thorax et pelvis), 3. Mouvement intra-articulaire (arthrocinématique). Dans ces trois cas de figure, chaque mouvement influence les autres de manière interactive et doit être maîtrisé en vue d’obtenir une stabilité générale, et donc une protection optimale. L’équilibre est atteint grâce au contrôle des mouvements de la masse corporelle et à celui de chacune des parties du corps, qui s’adaptent non seulement les unes par rapport aux autres, mais également en fonction de la gravité. Le contrôle des mouvements intra-articulaires, comme le glissement et le roulement des surfaces articulaires, contribue à la stabilité segmentaire, qui protège activement les structures articulaires sensibles à la douleur et les tissus avoisinants comme les nerfs et les organes. Aux trois niveaux, les muscles interviennent dans l’exécution du mouvement et le maintien de la stabilité. Les muscles squelettiques ont donc trois fonctions : • Déclencher et exécuter un mouvement ; • maintenir l’équilibre; • assurer la stabilité segmentaire. Chacune de ces trois fonctions nécessite que les muscles présentent des propriétés anatomiques, biomécaniques et physiologiques. La plupart d’entre eux est théoriquement capable de remplir ces trois fonctions, avec une efficience variable cependant. Le système myofascial (Richardson, Hodges et al., 2004) décrit schématiquement la fonction du système squelettique. Dans ce modèle, l’appareil locomoteur est divisé en couches concentriques (un peu comme les cercles annuels d’un arbre). La couche la plus interne représente le système structurel ostéoligamentaire (os, ligaments et capsules articulaires) chargé des mouvements intra-articulaires et de la stabilité segmentaire (protection). Le système musculaire local profond est étroitement lié au système ostéoligamentaire. Avec leurs fibres courtes et transverses, à proximité de l’articulation, les muscles locaux sont adaptés pour assurer activement la stabilité segmentaire structurelle. Inversement, la couche la plus externe abrite essentiellement les muscles longs et superficiels, rattachés à plusieurs articulations (poly-articulaires), parfaits pour déclencher les mouvements rapides. La majorité des muscles squelettiques appartiennent à la couche intermédiaire : muscles mono- articulaires relevant du système global. Selon les besoins, la fonction de ces muscles souvent nécessaire pour les muscles monoarticulaires globaux. Le ratio entre force et endurance est fonction de l’activité (et de l’entraînement). Les mesures caractéristiques de la fonction musculaire, comme la force et l’endurance, peuvent présenter d’énormes variations inter- et intra-individuelles. Par exemple, le maintien de la position assise d’un informaticien a un ratio différent de celui d’un maçon. De la même façon, chez un footballeur, le muscle quadriceps fémoral du membre d’appui n’a pas la même activité que celui du membre en mouvement. L’efficience avec laquelle les muscles squelettiques maintiennent l’équilibre dépend des mêmes facteurs biomécaniques et physiologiques que le déclenchement du mouvement. Maintien de la stabilité segmentaire Le terme « stabilité segmentaire» désigne la maîtrise du mouvement intra-articulaire (arthrocinématique). Le système structurel, ostéoligamentaire, est rarement capable d’assurer seul une stabilité segmentaire suffisante pour l’articulation et les tissus environnants. En conséquence, les muscles contribuent à la protection des articulations. Les muscles locaux profonds, situés à proximité des articulations, limitent les conséquences et les tensions ainsi que les mouvements de roulement, de glissement ou de poussée qui dévient par rapport à l’axe normal. Dans le même temps, ils autorisent l’exécution des mouvements articulaires primaires de la façon la plus économique (efficiente) possible. Ainsi, les muscles locaux jouent le rôle de capsule articulaire active supplémentaire. Grâce à leur résistance élastique intrinsèque (c’est-à-dire leur force d’amortissement élastique) ils opposent une résistance immédiate à tout mouvement anormal et indésirable entre les surfaces articulaires. Cependant, contrairement à celle de la capsule articulaire, la résistance élastique du muscle, et donc son effet d’amortissement, peut changer, mais cet effet est limité à plus ou moins 25 % de l’activité maximale du muscle. Une co-contraction, c’està-dire la contraction simultanée d’un muscle antagoniste, reste alors la seule possibilité pour augmenter la stabilité segmentaire active de manière signification. La cocontraction de deux muscles locaux avec 25 % d’activité est plus efficace et plus efficiente que 100 % d’activité d’un seul et unique muscle. En fonction de sa position, un muscle peut donner plus ou moins de résistance élastique à l’articulation. Des muscles courts et profonds à proximité d’une articulation apportent une protection (stabilité) plus efficace qu’un muscle long superficiel. En conséquence, les prérequis biomécaniques, anatomiques et physiologiques pour une stabilité segmentaire efficace sont pratiquement à l’opposé de ceux impliqués dans l’efficience d’un mouvement. C’est pourquoi, les muscles locaux garantissent une stabilité segmentaire remarquable, mais sont rarement capables de déclencher un mouvement ou d’assurer le maintien de l’équilibre. À l’inverse, les muscles globaux sont pratiquement incapables d’assurer la stabilité segmentaire. Les différentes propriétés des muscles locaux et globaux confèrent un avantage considérable à l’appareil locomoteur en raison de leurs fibres profondes transverses, une co-contraction des muscles locaux n’oppose presque aucune résistance aux agonistes du mouvement articulaire primaire. En outre, l’efficience mécanique de la fonction de stabilité segmentaire ne dépend ni de la position initiale, ni de la posture. Ceci apporte une protection constante et durable pour tout l’éventail des mouvements, avec une perte minimale d’efficience. Le classement des muscles dans le système myofascial est à la fois efficace et efficient eu égard à leurs différents rôles, à savoir le mouvement et la stabilité. Les muscles globaux déclenchent le mouvement et maintiennent équilibre, alors que les muscles locaux préservent la stabilité segmentaire. Muscles du dos : couches superficielles
Muscle semi-épineux de la téte
‘Muscle splénius de la téte
Processus épineux de la vertébre C7
Muscle splénius du cou
Muscle élévateur de la scapula
Epine de la scapula EE - icle petit rhomboide (coupé)
Muscle deltoide-
Fascia infra-
pit
Muscle oblique interne
cane tri
Muscles du dos : couches intermédiaires
Muscle petit droit postérieur de la téte
Ligne nuchale supérieure
Tubercule postérieur de latlas (C1) pecle cbtieue spite de da tee
Muscle longissimus de la téte ne ae ae aa
Muscle oblique inférieur de la téte
Muscle semi-épineux de la téte
Muscle longissimus de la téte
Muscles splénius de
Ta téte et du cou Muscle semi-épineux de la téte (coupé)
Muscle dentelé postéro-supérieur Muscle épineux du cou
te
Processus épineux de la verttbre C7
ame
~ — ———SS
a
Muscle
te cual ‘Muscle longissimus du cou
‘Muscle ilio-costal du cou
Muscle |
érecteur Muscle
du rachis longissimus } ‘Muscle ilio-costal du thorax
frigne
Muscle épineux du thorax
Muscle épineux
‘Muscle longissimus du thorax
Muscle dentelé
postéro-inférieur ‘Muscle ilio-costal des lobes
Processus épineux de la vertabre
12
——
vévrose d'origine
muscle transverse
co Muscle transverse de I'abdomen
et son aponévrose d'origine
Muscle obli
luscle oblique interme Fascia thoraco lombal
(couche postérieure)
(sectionné)
Muscle oblique
externe (coupé)
Créte iliaque
==
Erecteurs du rachis Epi-épineux Apophyse épineuse de D1 à D10 Apophyse épineuse de D11 à L2 Rameaux postérieurs des nerfs spinaux Extenseurs du rachis Long dorsal Apophyses transverses des vertèbres dorsales et face postérieure des côtes Crête iliaque et aponévrose du sacrum Rameaux postérieurs des nerfs spinaux Extenseurs du rachis Ilio-dorsal - Partie lombaire : de la masse commune des spinaux sacro- lombaires en distal, jusqu'aux neuf dernières côtes au niveau de la face externe de l’angle postérieur en proximal. - Partie thoracique : de la face externe de l’angle postérieur des six dernières côtes, jusqu'à la face externe de l’angle postérieure des six premières côtes en proximal. - Partie cervicale : de la face externe de l’angle postérieur des côtes 4 à 7, jusqu'aux processus transverses des vertèbres 4 à 7 Rameaux postérieurs des nerfs spinaux Extenseur du rachis Transversaire-épineux Apophyses épineuses des vertèbres et transverses des vertèbres sous-jacentes Rameaux postérieurs des nerfs spinaux - Extenseur du rachis - Rotateur du rachis en cas de contraction unilatérale Splenius capitis Processus épineux de C6 → T3 - Processus mastoïde du temporal - Tiers latéral de la ligne nucale supérieure Rameaux postérieurs des nerfs spinaux cervicaux moyens - Contraction bilatérale : extension de la tête - Contraction unilatérale : inclinaison et rotation homolatérale de la tête Splenius coli Processus épineux de T3 – T6 Processus transverses de C1 – C3 Rameaux postérieurs des nerfs spinaux cervicaux inférieurs - Contraction bilatérale : extension du cou - Contraction unilatérale : inclinaison latérale et rotation homolatérale du cou Grand complexus Processus transverses de C4-T12 Processus épineux des vertèbres cervicales et thoraciques Rameaux dorsaux des nerfs spinaux - Contraction bilatérale : extension de la tête - Contraction unilatérale : extension et inclinaison latérale de la tête du côté homolatéral Petit complexus Processus transverses de C4 – T1 Processus mastoïde du temporal - Extension, inclinaison et rotation de la tête B. Plan musculaire antérieur Grand droit Processus xyphoïde, cartilages costaux 5 à 7 Symphyse pubienne, crête pubienne Rameaux ventraux des six derniers nerfs thoraciques Flexion du tronc Grand oblique Face externe des côtes 5 – 12 - Ligne blanche - Tubercule pubien - Crête iliaque Rameaux ventraux des six derniers nerfs thoraciques - Fléchisseur du tronc - Contraction bilatérale : flexion du tronc - Contraction unilatérale : rotation du tronc du côté opposé Petit oblique - Fascia thoraco-lombaire - Crête iliaque - Ligament inguinal - Bords inférieurs des côtes 10 -12 - Ligne blanche - Pubis Rameaux ventraux des six derniers nerfs thoraciques - Contraction bilatérale : flexion du tronc - Contraction unilatérale : rotation du tronc du côté homolatéral Transverse - Face interne des cartilages costaux 7 – 12 - Fascia thoraco-lombal - Crête iliaque - 1/3 latéral du ligament inguinal - Ligne blanche - Crête pubienne - Pubis Rameaux ventraux des six derniers nerfs thoraciques Sangle abdominale Scalènes antérieur, moyen et postérieur Apophyses transverses - Antérieur et moyen : 1re côte - Postérieur : 2e côte - Muscles inspiratoires accessoires - Scalène antérieur : inclinaison de la tête vers l’avant et rotation vertébrale du côté opposé - Moyen et postérieur : latéro-flexion Carré des lombes - 12e côte - Processus transverses des vertèbres lombaires Crête iliaque Rameaux ventraux du nerf thoracique et des 4 premiers nerfs lombaux - Contraction unilatérale : flexion du tronc du côté homolatéral Psoas iliaque - Apophyse transverse de la colonne lombaire - Surface interne de l’aile iliaque - Petit trochanter Plexus lombaire et nerf fémoral - Fléchisseur de la hanche - Rotateur externe de la hanche Mouvements du rachis lombaire - Flexion : 40° - Extension : 30° - Inclinaison latérale : 20° - Rotation : 10° Posture La posture statique normale est une position idéale et invariable du corps humain [5]. Elle se définit dans les trois sens de l’espace : dans le plan sagittal (de profil) : l’axe vertical du corps doit passer par le vertex, l’apophyse odontoïde de C2 (deuxième vertèbre cervicale) et le corps vertébral de L3 (troisième vertèbre lombaire). La projection de cette ligne au sol correspond au centre de gravité qui se situe au milieu du polygone de sustentation, à égale distance des deux pieds ; dans le plan frontal (de face) : parallélisme de l’axe bipupillaire et des ceintures scapulaires et pelviennes. On peut aussi y rajouter les axes bitragal, bimamelonnaire et bistyloïdien ; dans le plan horizontal : les fesses et les épaules doivent être au même niveau, pas d’avancée ou de recul l’une par rapport à l’autre. Dans cette posture, les rapports entre les différentes structures du corps sont équilibrés, harmonieux. Il n’existe aucune contrainte, le corps ne souffre pas. Cela est le cas chez 10% des individus, les 90% restants présentent au moins un déséquilibre. Pour notre étude, nous nous intéresserons surtout aux déséquilibres dans le plan frontal. Une bascule peut exister au niveau des axes scapulaires et pelviens : une bascule du plan passant par la ceinture scapulaire est liée à la latéralité (un droitier aura l’épaule gauche plus haute et inversement), une bascule des deux plans passant par les ceintures scapulaire et pelvienne dans le même sens est un déséquilibre homolatéral. Il est issu d’une perturbation du capteur oculaire, une bascule des deux plans passant par les ceintures scapulaire et pelvienne dans deux sens opposés est un déséquilibre controlatéral. Cela est provoqué par une perturbation du capteur podal. Le système tonique postural Le système tonique postural permet au corps de s’opposer aux forces gravitationnelles et de tenir debout et assis. C’est le tonus musculaire. Il intervient aussi dans le mouvement : il le prépare, le déclenche et l’équilibre. L’immobilité du corps n’est que relative : le corps oscille à l’intérieur d’un cône de 4° d’ouverture au sommet. Au niveau postural, cela est symbolisé par deux triangles opposés qui représentent un double pendule inverse. La zone occiput/atlas/axis et les pieds sont les sommets des deux triangles et leur point de suspension. En cas de déséquilibre, ces deux zones sont toujours concernées. L’oscillation des deux triangles l’un par rapport à l’autre permet au corps de rester en équilibre. Le système tonique postural est complexe et comprends : un système informatif sensoriel : les capteurs posturaux, un système intégrateur : le système nerveux central (SNC), un système effecteur : les chaînes musculaires, Sémiologie du danseur : Le rachis La sémiologie du rachis est l’étude des complications et des pathologies du rachis chez le danseur. Ici, nous nous limiterons aux pathologies de 1er niveau des os et des muscles du dos. Rappel Le rachis est divisé en 3 segments : - le rachis cervical avec 7 vertébres cervicales le rachis dorsale ou thoracique avec 12 vertèbres thoraciques ou dorsale. le rachis lombaire avec 5 vertèbres lombaires. L’espèce de petite queue en bas de rachis est le sacrum formée par la fusion des vertèbres sacrées. Le rachis est aussi caractérisé par 3 mobilités : cervicale, dorsale et lombaire ainsi que 3 courbures : ✓ la lordose cervicale ✓ la cyphose dorsale ou thoracique ✓ la lordose lombaire De plus, on divise le rachis en 3 systèmes anatomiques : ✓ Le système antérieure qui est la colonne discosomatique constituée des corps vertébraux et des disques intervertébraux. Les disques situés entre les vertèbres sont formé de fibrocartilage non vascularisé avec, au milieu, le nucléus pulposus de consistance molle afin d’absorber les contraintes et de permettre le mouvement des vertèbres les unes par rapport aux autres. Le disque sert donc à la mobilité du rachis, ainsi, lorsqu'on a une saillie du disque c'est une hernie discale. Au niveau de la colonne antérieure, on a aussi des ligaments vertébraux antérieurs et postérieurs richement innervés qui maintiennent l'ensemble des vertèbres. ✓ La colonne moyenne correspond au canal rachidien qui contient la moelle épinière (système nerveux central) jusqu'en L1-L2. Ce canal est cervical jusqu'en L1-L2 et en dessous on n'a plus de moelle épinière mais on a la queue de cheval. Tout le long de la colonne, la moelle épinière laisse passer ses racines nerveuses à travers les trous de conjugaison et celles-ci iront innerver des territoires particulier. ✓ La colonne postérieur est représentée par les arcs postérieurs des vertèbres qui sont composés par les lames, les pédicules, les apophyses transverses sur le côtés, Il est important de faire ici la distinction entre une cyphose thoracique (courbure vers l’arrière) considérée comme normale (par opposition à l’hypo ou l’hypercyphose) et la cyphose cervicale ou lombaire qui sont, par définition, carrément anormales, car la région du cou et du bas du dos doivent présenter une courbure plutôt vers l’avant (lordose) pour un alignement idéal et une santé optimale de la colonne vertébrale et du système nerveux. La pathologie peut survenir à tout âge : enfant, adolescent, adulte et personne âgée. Elle peut se développer pendant la croissance, puis s’aggraver à l’âge adulte. Chez les enfants et les adolescents : elle est généralement provoquée par la maladie de Scheuermann, défaut de développement du corps des vertèbres par atteinte de leur cartilage de croissance, dont la cause reste encore inconnue à ce jour. Une mauvaise posture chronique associée à un manque d’activité sportive et un surpoids peut également intervenir ; Chez les adultes jeunes : souvent causée par une maladie inflammatoire de la colonne, connue sous le nom de spondylarthropathie dont la forme typique est appelée la spondylarthrite ankylosante ; Chez les personnes âgées : elle résulte souvent de tassements vertébraux liés à l’ostéoporose, au vieillissement des disques intervertébraux et surtout à une faiblesse des muscles qui maintiennent la colonne vertébrale et l’empêchent de pencher en avant ; A tout âge, l’hypercyphose peut résulter de la consolidation en position vicieuse d’une fracture du rachis ou des séquelles après la guérison d’une infection de la colonne (en particulier la tuberculose vertébrale appelée mal de Pott) voir très rarement d’une atteinte vertébrale cancéreuse ou par une hémopathie (leucémie). La lordose : La lordose est une exagération de la courbure lombaire, la colonne vertébrale se creusant vers l’avant. La scoliose : La scoliose est caractérisée par une déformation latérale, vers la droite ou vers la gauche, de la colonne vertébrale. Tout le thorax et principalement les côtes peuvent également se déformer par la torsion. L’importance de la scoliose s’évalue en degrés de l’angulation observée entre les vertèbres. Les scolioses peuvent schématiquement être réparties en trois groupes : - Les scolioses de l’enfant ; - Les scolioses de l’adolescent ; - Les scolioses de l’adulte. Dans tous les cas, il s’agit d’une déformation de la colonne vertébrale dans les 3 dimensions avec une courbure frontale (de face), une modification des courbures sagittales (de profil) et une rotation des corps vertébraux. 2) Hernie discale lombaire Plus de la moitié des adultes de 60 ans et plus souffrent de douleurs lombaires. Ces douleurs ne sont pas toujours le signe d’un problème discal, mais plus des deux tiers des personnes de 45 ans et plus vivent avec le bombement ou la saillie d’un ou plusieurs disques intervertébraux, facteur de risque pour la hernie. La hernie discale est la première cause de lombosciatalgie. Il est estimé qu’une personne sur 50 vit avec une hernie discale, le plus souvent asymptomatique. Cependant, ce taux de prévalence n’est qu’une estimation justement à cause de la nature asymptomatique de certaines hernies. Les hommes seraient plus fréquemment atteints que les femmes en raison de la nature de leur travail et des sports qu’ils pratiquent. Causes de la hernie discale lombaire : Dans beaucoup de cas, le disque qui présente une hernie accompagne le vieillissement naturel de votre rachis. Chez les enfants et les adultes jeunes les disques contiennent beaucoup d’eau. Quand nous avançons en âge, nos disques commencent à se déshydrater et à perdre leur solidité. Ils rétrécissent et la hauteur entre deux vertèbres diminue. Ce processus normal de vieillissement s’appelle dégénérescence discale. Genre : les hommes entre 30 et 50 ans ont plus facilement des hernies discales ; Efforts de soulèvements inadaptés : le fait d’utiliser les muscles du dos au lieu des jambes : si vous soulevez en vous aidant de vos jambes, et non de votre dos, votre rachis est mieux protégé; Surpoids : une surcharge pondérale augmente les sollicitations sur vos disques lombaires ; Activités répétées contraignant le rachis : beaucoup de métiers sont physiques ; Conduite d’engins à moteur : rester assis durant de longues périodes, les vibrations des moteurs peuvent augmenter la pression sur le rachis et sur les disques ; Sédentarité : faire régulièrement de l’exercice est important pour prévenir de nombreuses maladies y compris la hernie discale ; Tabagisme : la fumée diminue l’apport d’oxygène dans le disque et accélère sa dégénérescence. La colonne vertébrale est constituée d’un empilement de vertèbres. Les cinq vertèbres du bas constituent la colonne lombaire ou rachis lombaire qui repose sur le sacrum. Entre chaque vertèbre se trouve un disque qui sert d’amortisseur. Il est composé de deux parties, l’une centrale, le noyau et l’autre périphérique, l’annulus. L’annulus sert d’enveloppe au noyau. Quand l’annulus se déchire, le plus souvent par usure, une partie du noyau s’échappe et va comprimer le nerf à l’intérieur de la colonne vertébrale. C’est ce que l’on appelle une hernie discale. Ces hernies surviennent souvent à l’effort, mais quelquefois sans aucune circonstance favorisante, voire en dormant. Comment se manifeste-t-elle ? Lorsqu’un nerf est comprimé, une douleur apparait dans le membre inférieur du côté de la hernie. Selon le niveau du disque atteint, le nerf comprimé est le nerf sciatique (douleur en arrière ou sur le côté de la jambe ou de la cuisse) ou le nerf crural (douleur sur le devant de la cuisse et du tibia). A de rares exceptions près, une hernie discale ne fait pas mal dans le bas du dos (lombalgie) de façon isolée mais fait surtout mal dans la jambe. A côté de la douleur, des troubles de la sensibilité peuvent survenir (pertes de sensations, fourmillements ou engourdissements). Ils ne sont généralement pas graves sauf s’ils surviennent sur les organes sexuels. Dans les cas les plus graves, une paralysie peut apparaître au niveau du pied (pied qui tombe), du genou (genou qui lâche) ou au niveau des organes sexuels (incontinence urinaire, La spondyloptose : La spondyloptose s’agit d’une maladie particulière avec véritable dislocation lombosacrée. Le sacrum se verticalise avec horizontalisation de la pente sacrée et glissement du corps vertébral de L5, le plateau inférieur de L5 se rapprochant du mur antérieur du corps vertébral de S1. La charnière lombosacrée est dans ces cas fortement anormal avec déformation du sacrum en dôme, vertèbre ptosée de petite taille fortement dysplasique. Du fait de cette malposition, la croissance du sacrum va être affectée ce qui va entraîner un arrondissement de la première vertèbre sacrée (S1). Une spondyloptose entraîne de nombreuses douleurs dorsales, des sciatiques, etc. Le spondylolisthesis : Le spondylolisthésis est donc un déplacement permanent du corps vertébral sur le corps vertébral sousjacent. Si le glissement est en avant, on parle d’un anté-listhésis, si le glissement est en arrière, on parle alors de rétrolisthésis. Dans la majorité des cas, ce phénomène concerne les vertèbres les plus basses, surtout au niveau de la jonction entre la colonne lombaire et le début de la colonne sacrée. La localisation entre la 4e et 5e vertèbre lombaire (L4L5) est la plus commune : on parle de spondylolisthesis L4L5. La fréquence des spondylolisthésis est de 14% chez les athlètes de haut niveau, particulièrement de 11 à 17% chez les gymnastes et les rameurs, et même 20% chez les danseurs, au point que la constatation d’un spondylolisthésis puisse être considérée comme presque physiologique dans certains groupes de sportifs. Le spondylolisthésis lombaire, de loin la forme la plus fréquente, entraîne des douleurs lombaires, en regard de la zone concernée, entre le bas du dos et le début des fesses et des douleurs du nerf sciatique, descendant dans la fesse, le long de la partie latérale de la jambe ou sur sa face postérieure, parfois jusqu’au gros orteil, en passant par le dessus du pied ou le cinquième orteil via le talon et le bord latéral du pied ; le trajet de ces douleurs peut légèrement varier. Ces douleurs sont augmentées par les mouvements, et diminuées par le repos. 5) Quantification du glissement On distingue plusieurs grades selon le degré de glissement. Ce glissement peut se faire soit en période de croissance soit lors de l’apparition de manifestations génératives avec un vieillissement du verrou discal antérieur (le disque s’affaisse et entraine un glissement de la vertèbre). Lorsque ce glissement est évolutif et important, il peut être responsable de troubles de la statique avec une chute de la vertèbre L5 et de la colonne sus-jacente en avant du sacrum (spondyloptose). L’index de Taillard mesure le glissement à partir du repère du coin postéro-inférieur de la vertèbre olisthésique, en pourcentage de la longueur antéro postérieure du plateau sacré sousjacent. En Europe, on divise traditionnellement le plateau sacré en trois tiers dans le sens antéropostérieur, et on cote le glissement antéropostérieur en fonction de l’épaisseur de ce plateau : Grade 0 : pas de glissement, ou spondylolyse sans glissement ; Grade I : glissement inférieur à 1/3 du plateau vertébral ; Grade II : de 1/3 à 2/3, bord postérieur du corps vertébral en regard du milieu du plateau sacré ; Grade III : plus de 2/3 ; Grade IV : glissement complet au-delà de la limite antérieure du plateau sousjacent avec spondyloptose. Les symptômes du spondylolisthesis. ➢ La très grande majorité des patients est asymptomatique tout au long de la vie. La fracture ne consolide pas mais elle ne fait pas mal et le glissement ne s’aggrave pas. La majorité des patients vit avec cette anomalie sans jamais s’en rendre compte. L’intervention n’est jamais proposée dans ces cas. ➢ En évoluant, le spondylolisthésis peut entraîner une lombalgie basse (mal dans le bas du dos). L’intensité est variable, entre la sciatique et le lumbago (douleur aiguë, d’apparition brutale) et la sensation de gêne ou de douleur au bas du dos. ➢ La lombalgie peut se transformer en radiculalgie : le glissement de la vertèbre peut comprimer une racine nerveuse à l’endroit où il sort de la colonne vertébrale (le foramen), entrainant des douleurs nerveuses ou radiculalgies (sciatique, cruralgie). En cas de déplacement important, le canal vertébral peut lui aussi être comprimé, le canal lombaire étroit (Sténose lombaire). Cela risque de comprimer les fibres nerveuses qu’il contient. Des douleurs dans une ou les 2 jambes, la radiculalgie, le plus souvent de trajet L5 (lyse isthmique) ou sciatique S1 (dysplasie). Ces douleurs se majorent en position penchée en arrière. La claudication neurogène (obligation de s’arrêter après une certaine distance parcourue) et des paresthésies (à type d’engourdissement, de fourmillement). ➢ La paralysie et le syndrome de la queue de cheval : certaines parties du corps pouvant entraîner une chute (sensation de lâchage du genou, impossibilité de marcher sur la pointe ou le talon du pied, impression d’un pied qui racle le sol à la marche…), on parle alors de paralysie partielle ou complète. En cas de paralysie, la pression exercée sur la racine nerveuse peut entraîner des lésions irréversibles, et la paralysie comme séquelle définitive. La prise en charge du spondylolisthésis Chez l’enfant : Lorsque la fracture est diagnostiquée tôt chez l’enfant, une tentative de consolidation par corset peut être envisagée. Si la fracture est ancienne, la consolidation ne peut être obtenue par une immobilisation. Dans certains cas bien précis chez l’adulte jeune, une réparation de la fracture peut être discutée. Chez l’adulte : La première phase du traitement est toujours médicale avec l’utilisation de médicaments antalgiques, antiinflammatoires et d’une immobilisation par une ceinture lombaire. La rééducation peut aussi être très utile pour soulager temporairement les symptômes. Des infiltrations peuvent être proposées avec pour objectif de passer un cap douloureux. En cas d’échec d’un traitement médical bien conduit, il peut être envisagé une intervention chirurgicale. Les pathologies traumatiques Les traumatismes du rachis sont fréquents. La crainte permanente des patients et du corps médical est bien entendu le risque de lésion neurologique. Heureusement, les lésions présentant un risque de lésion neurologique et de paralysie sont relativement rares. Tout le problème est de les dépister précocemment, et de les traiter de manière rigoureuse. 1) Tassements vertébraux On parle de "tassement vertébral" en cas de fracture touchant la partie avant de la vertèbre, le corps vertébral. Par définition, il s'agit de fractures stables, ne nécessitant généralement pas de chirurgie. Le traitement est classiquement orthopédique. Un corset est mis en place pour une durée de 3 mois. Des séances de rééducation sont également prescrites systématiquement, afin de limiter la perte musculaire en rapport avec l'immobilisation. La récupération fonctionnelle est souvent lente, et les arrets de travails peuvent être prolongés, surtout chez les travailleurs manuels. Une alternative au traitement par corset est la réalisation d'une vertébroplastie. Il s'agit d'injecter dans la vertèbre une résine (que l'on appelle du ciment). Cette procédure est En cas de fracture, là encore le raisonnement va être guidé par les critères d'instabilité et la présence de signes neurologiques. Ces fractures touchant fréquemment des sujets agés, la problème des pathologies associées et de l'état général des patients entre en ligne de compte. • Le traitement orthopédique classique par minerve rigide prenant l'ensemble de la tête et du cou reste d'actualité mais est de moins en moins utilisé. Il est réservé aux fractures instables, chez des patients présentant une contre-indication à la chirurgie. • Les fractures stables sont en règle générale immobilisées par une minerve souple. Cette immobilisation est plus tolérante et confortable que la minerve rigide. • Enfin, la chirurgie est indiquée pour les fractures instables de l'odontoïde. Deux techniques sont à l'heure actuelle les plus utilisées. Le choix entre elles dépend de la localisation de la fracture, et du type d'instabilité. • Le vissage de l'odontoide consiste à mettre une vis, dans l'axe de la dent de l'odontoide. Cette intervention est réalisée par une voie antérieure. • L'arthrodèse C1-C2 est effectuée quand le vissage simple est impossible du fait de l'orientation du trait de fracture. Ces techniques ont beaucoup évolué ces dernières années. Aujourd'hui, la technique la plus reproductible et la plus solide est la technique de Harms consistant à mettre des vis dans la première et la deuxième vertèbre cervicale, par voie postérieure. Ces vis sont connectées entre elles par des tiges. Le montage ressemble à celui utilisé au niveau du rachis lombaire, mais avec des implants miniaturisés. Anatomie du thorax Le thorax est une cavité irrégulièrement cylindrique dont les parois ostéomusculaires sont flexibles, car elles sont constituées d'éléments segmentaires. Par son ouverture supérieure, étroite, il est en continuité avec la région du cou. Son ouverture inférieure, large, est fermée par le diaphragme qui le sépare de la cavité abdominale. La principale fonction motrice du thorax est la respiration. Point d'ancrage du membre supérieur, la cage thoracique abrite aussi le cœur, les poumons et les gros vaisseaux, ainsi que les viscères situés dans la partie supérieure de la cavité abdominale. Le squelette du thorax est constitué, d'arrière en avant, par les douze vertèbres thoraciques, les douze paires de côtes, les cartilages costaux et le sternum. Ces différentes pièces squelettiques sont articulées entre elles pour former la cage thoracique à laquelle incombent la protection des viscères et les mouvements ventilatoires. Le squelette du thorax Les vertèbres thoraciques ont pour particularité de s'articuler avec les côtes. À cet effet, le corps de la plupart des vertèbres thoraciques porte sur chacune de ses faces latérales une demi-facette supérieure et une inférieure. Une facette ovale additionnelle s'étale également à la face antérieure de chaque processus transverse. Les côtes sont des os plats qui se détachent de chaque côté de la colonne vertébrale et se dirigent, comme autant d'arcades, vers le sternum. Leur longueur augmente de la première à la septième et diminue de la huitième à la douzième. Les sept premières ou «vraies» côtes s'articulent en avant avec le sternum par l'intermédiaire d'un cartilage costal. Les cinq suivantes ou «fausses» côtes n'atteignent pas le sternum. Les huitième, neuvième et dixième côtes s'articulent par leur extrémité antérieure avec le cartilage de la côte précédente. Les deux dernières, dites «côtes flottantes», ont une extrémité antérieure libre. L'extrémité postérieure de chaque côte est constituée d'un relief arrondi, la tête, auquel fait suite une portion plus étroite, le col, dirigé vers l'arrière et latéralement. L'union entre le col et le corps de la côte est marquée par une saillie à orientation postérieure, le tubercule costal. Le corps prolonge ensuite le trajet du col pour s'infléchir rapidement vers l'avant et latéralement au niveau de l'angle costal. Les faces interne et externe du corps de la côte sont délimitées par un bord supérieur mousse et un bord inférieur tranchant. Ce dernier marque la limite inférieure du sillon costal qui court à la face interne de la côte et est occupé par le nerf et les vaisseaux intercostaux. L'extrémité antérieure de la côte, plus ou moins renflée et creusée d'une cavité ellipsoïde, se continue dans le cartilage costal. Les cartilages costaux présentent une configuration identique à celle des côtes qu'ils prolongent. Leur extrémité latérale se continue avec la côte proprement dite. L'extrémité médiale des sept premiers cartilages costaux s'articule avec le sternum. Les trois cartilages suivants rejoignent chacun celui de la côte précédente. Les cartilages des deux dernières côtes sont très réduits et se terminent librement. Chez le sujet âgé, les cartilages costaux se calcifient et perdent leur flexibilité. Le sternum est un os plat, impair et médian, situé à la partie antérieure du thorax. Sa direction est oblique vers le bas et vers l'avant. Il se compose de trois segments qui sont, en les nommant de haut en bas, le manubrium, le corps et le processus xiphoïde. Les symphyses manubriosternale et xiphosternale s'ossifient habituellement à partir de la quarantaine. La face antérieure du sternum, rugueuse et plus ou moins convexe dans le sens longitudinal, est directement en rapport avec la peau sur la ligne médiane. Latéralement, elle donne insertion aux muscles grands pectoraux. À l'union du manubrium avec le corps se trouve une crête transversale, sommet d'un angle dièdre, saillant en avant et appelé «angle sternal de Louis». Cet angle est situé à hauteur de l'articulation du deuxième cartilage costal avec le sternum et dans le même plan transversal que le disque séparant les quatrième et cinquième vertèbres thoraciques. La articulations sternocostales ont une cavité très réduite et deux membranes synoviales rudimentaires. Les articulations chondrosternales permettent de faibles mouvements de glissement vers le haut et vers le bas, suffisants cependant pour assurer une respiration aisée. Les articulations interchondrales articulent les huitième, neuvième et dixième cartilages costaux par une partie élargie de leur bord supérieur avec le bord inférieur du cartilage sus- jacent. Le périchondre, qui passe sans s'interrompre d'un cartilage à l'autre, assure la contention. Les mouvements limités de ces articulations complètent la mobilité du cintre thoracique inférieur Les muscles du thorax Clavicule Veine jugulaire interne
Muscle subclavier Antérieur
. Moyen Muscles scalénes
Muscle trapeze at
Artére thoraco-acromiale
Processus coracoide
Veine céphalique
‘Conduit thoracique
Artére et veine
subclaviéres
‘Artére et veine
axillaires
Nerf intercosto-brachial Artére thoracique
supérieure
Muscle petit 1 Artére et veines
te thoraciques internes
Nerf thoracique long et i
artére thoracique latérale Reese inearnty
Digitations du muscle Muscle intercostal
dentelé antérieur interne (coupé)
s Muscle thoracique
Rameaux cutanés
latéraux des nerfs Rayer
intercostaux et des artéres ;
intercostales postérieures Branches intercostales
antérieures de Vartére
thoracique interne
Muscles intercostaux externes:
Nerf intercostal
Membranes intercostales
externes en avant des Artére et veine
muscles intercostaux internes musculo-phréniques
Muscle transverse de l'abdomen Muscle transverse de Vabdomen
Muscle droit de ’abdomen et sa gaine (coupés) Antéres et veines épigasiriques supérieures:
Nd