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analyse fonctionnelle topologie espace de Hilbert
Typology: Exercises
1 / 12
On special offer
Exercice 1 - Projection sur un sous-espace
Pour tout entier , on note le sous-espace vectoriel de.
.
2.1. Montrer que l'orthogonal de contient.
2.2. Montrer que (remarquer que, pour , la suite telle que , et si et
appartient à ).
2 ( xn ) n ∈N ∑ = 0
N
n =
xn
( xn ) n ↦∑
N k = xk ℓ(N, C)
2 MN
2 MN M
⊥ N
E = {( yn ) n telles que, pour 0 ≤ i < j ≤ N , on ait yi = yj et yn = 0 pour n > N }.
⊥ N
⊥ N
0 ≤ i < j ≤ N ( xn ) xi = 1 xj = −1 xn = 0 n ≠ i n ≠ j
formé des suites telles que
est linéaire continue de. Que peut-on en déduire sur
est donc continue, et est un sous-espace fermé de l'espace de Hilbert. On en
déduit le résultat demandé.
2.1. Soit et. On a
2.2. Il faut montrer l'inclusion contraire. Prenons donc , et soit la suite donnée par l'énoncé, membre de , avec et
. On a
ce qui prouve que pour. D'autre part, pour , on considère la suite tel que et pour. Le
produit scalaire de avec cette suite donne , ce qui prouve que.
| T ( x )| ≤ ∑| | ≤ ∥ x ≤ ∥ x
n =
N
xn ∥ 2 ( ∑ )
n =
N
2
1/
2
x ∈ MN y ∈ E
⟨ x , y ⟩ = ∑ = = 0.
k =
N
xk yk ¯ ¯¯¯¯ y 0 ¯ ¯¯¯¯ ∑
k =
N
xk
y ∈ M ⊥ N
x M N i = 0
0 < j ≤ N
⟨ x , y ⟩ = y 0 − yj = 0,
yj = y 0 j = 0, … , N j > N x xj = 1 xk = 0 k ≠ i
y (^) y = 0 j y ∈ E
Corrigé
N
n =
xn et par suite :
grace à l'inégalité de Cauchy-Schwarz.
n =
(N + 1)
1 2
2
Exercice 2 - Projection sur la boule
Soit un espace de Hilbert. Déterminer une expression de la projection sur la boule unité fermée de.
Corrigé
Notons la boule unité fermée de. Il faut d'abord faire un dessin en dimension deux pour comprendre à quoi doit être égale cette projection. On se
rend assez vite compte que l'on doit avoir si est dans , et si. C'est clair si est dans car un point de l'ensemble se
projette dans lui-même. Si , pour prouver que , il suffit de prouver que, pour tout , on a
Mais ceci suit du calcul suivant :
P x = x x B P x = x /∥ x ∥ x ∉ H x B
x ∉ B P x = x /∥ x ∥ z ∈ B
⟨ z − , x − ⟩ ≤ 0.
x
∥ x ∥
x
∥ x ∥
Puisque , on a et puisque , on a. On a donc bien démontré la propriété voulue.
⟨ z − , x − ⟩
x
∥ x ∥
x
∥ x ∥
⟨ z , x ⟩ − ∥ x ∥ − ⟨ z , ⟩ + 1
x
∥ x ∥
(∥ x ∥ − 1) (⟨ z , ⟩ − 1).
x
∥ x ∥
x ∉ B ∥ x ∥ − 1 ≥ 0 z ∈ B ⟨ z , ⟩ ≤ 1
x
∥ x ∥
Exercice 3 - Calcul de la projection
Soit (espace de Hilbert réel). On note
Corrigé
et si , on a clairement par passage à la limite , et donc.
ainsi quelle est la formule pour. En dimension 2, correspond simplement au quart de plan en haut à gauche. Il y a 4 cas différents pour
déterminer la projection de , en fonction de sa position dans l'un ou l'autre des demi-plans. C'est ainsi que l'on est conduit à poser ,
où si , et sinon. Pour prouver qu'il s'agit bien de la projection de sur , il suffit de vérifier que, pour tout de , on a :
Mais,
Or, à fixé, deux cas sont possibles :
Soit , et dans ce cas.
Soit , mais alors , et donc.
Dans tous les cas, on a , ce qui prouve que.
2 C = { x = ( xn ) ∈ H ; ∀ n ∈ N, xn ≥ 0}.
2
C C ( x )
p C x ∈ H
x ≥ 0
p n xn ≥ 0 x^ ∈^ C
x ∈ ℓ
2 PC ( x )
PC ( x ) C
x PC ( x ) = ( yn )
yn = xn xn ≥ 0 yn = 0 x C z C
< x − y , z − y >≤ 0.
< x − y , z − y >= ∑( − )( − ).
n ≥
xn yn zn yn
n ≥ 0
xn ≥ 0 xn − yn = 0
xn ≤ 0 yn = 0 ( xn − yn )( zn − yn ) ≤ 0
( x − )( − ) ≤ 0 n y n z n y n < x − y , z − y >≤ 0
y = PC ( x ) z C
Dans tous les cas, est réel, et donc
On est alors conduit à poser si et sinon. On obtient bien que la quantité précédente est négative.
R e (< x − y , z − y >) = R e ( ∑( − ) ) ≤ 0.
n ≥
xn yn ( zn − yn )
¯¯ ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
zn^ − yn
R e (< x − y , z − y >) = ∑( − ) (R e ( ) − ).
n ≥
zn yn xn yn
yn = R e ( xn ) R e ( xn ) ≥ 0 yn = 0
Exercice 4 - Propriétés de la projection sur un sous-espace fermé
Soit un espace de Hilbert, et un sous-espace fermé de , non réduit à. On note la projection orthogonale de sur. Démontrer que :
1.. 2.. 3..
Corrigé
où la dernière inégalité vient de ce que est orthogonal à tout entier, et donc en particulier à. La même égalité est vraie, pour les mêmes
raisons, pour.
H F H {0} p H F
p ∘ p = p
∀( x , y ) ∈ H , ⟨ p ( x ), y ⟩ = ⟨ x , p ( y )⟩
2
∥ p ∥ = 1
z ∈ F p ( z ) ∈ F p ( p ( x )) = p ( x ) x H
x p ( x ) + x 1 x 1 F y p ( y ) + y 1
< p ( x ), y >=< p ( x ), p ( y ) > + < p ( x ), y 1 >=< p ( x ), p ( y ) >
y 1 F p ( x )
< x , p ( y ) >
Ceci entraîne
et donc. Maintenant, puisque n'est pas réduit à , il existe dans de norme 1. Pour ce , on a , ce qui prouve
que.
∥ p ( x ) ∥ + ∥ x − p ( x ) = ∥ x.
2 ∥
2 ∥
2
∥ p ( x )∥ ≤ ∥ x ∥,
∥ p ∥ ≤ 1 F {0} x F x ∥ p ( x )∥ = ∥ x ∥ = 1
∥ p ∥ = 1
Exercice 5 - Propriétés de la projection sur un sous-espace fermé
Soit un espace de Hilbert, et un sous-espace fermé de , non réduit à. On note la projection orthogonale de sur. Si est un élément de
, on appelle distance de à la quantité
3.1. Quel résultat du cours assure l'existence d'une telle base orthonormale?
3.2. Déterminer en fonction de , l'expression de.
3.3. En déduire la valeur de :
fonction de cette base.
H F H {0} p H F x
H x F
d ( x , F ) = inf{∥ x − y ∥; y ∈ F }.
d ( x , F ) = ∥ x − p ( x )∥.
d ( x , F ) = max{| < x , z > |; z ∈ F et ∥ z ∥ = 1}.
⊥
F ( e 1 , … , en ) F
e 1 , … , en p ( x )
inf {∫ | − at − b dt ; a ∈ R, b ∈ R}.
1
0
t
2 |
2
F F p ( x )
2 n
Vérifier que est un sous-espace fermé de. Chercher un sous-espace tel que. Donner la distance de l'élément à
.
M = { x ∈ H ; ∑ = 0}.
k =
n
xk
D'autre part, considérons , et décomposons en , où est orthogonal à. On a alors :
Maintenant, on a d'après le théorème de Pythagore, et donc.
p ( x ) ∈ F
∥ x − p ( x )∥ ≥ d ( x , F ).
y ∈ F x x = p ( x ) + x 1 x 1 F
∥ x − y ∥
< p ( x ) − y + x 1 , p ( x ) − y + x 1 >
< p ( x ) − y , p ( x ) − y > +2R (< p ( x ) − y , x 1 ) + < x 1 , x 1 >
∥ p ( x ) − y ∥ + ∥.
2 x 1 ∥
2
∥ x 1 ∥ = ∥ x − p ( x )
2 ∥
2 ∥ x − y ∥ ≥ ∥ x − p ( x )∥
Corrigé
On en déduit que
ce qui démontre une première inégalité. D'autre part, soit , avec , on a :
d'où on déduit par l'inégalité de Cauchy-Schwarz
ce qui démontre la deuxième inégalité.
3.1. Le procédé d'orthonormalisation de Schmidt par exemple...
< x , x 1 >=< p ( x ) + x 1 , x 1 >=< x 1 , x 1 >= d ( x , F ).
2
< x , = = d ( x , F ),
x 1
∥ x 1 ∥ >
d ( x , F )
2
∥ x 1 ∥
y ∈ F
⊥ ∥ y ∥ = 1
< x , y >=< p ( x ), y > + < x 1 , y >=< x 1 , y >,
| < x , y > | ≤ ∥ x 1 ∥ = d ( x , F ),
3.2. Rappelons ce qui caractérise : est le seul élément de tel que soit orthogonal à tous les éléments de. Raisonnons
par analyse-synthèse. se décompose dans la base orthonormée de en
Maintenant, est orthogonal à , puisqu'il est orthogonal à. On a donc :
On voit que nécessairement , et par un raisonnement similaire, on doit avoir , ce qui nous conduit à poser
Réciproquement, on vérifie facilement que ainsi défini est élément de , et que est orthogonal à tout élement de.
3.3.
p ( x ) p ( x ) F x − p ( x ) F
p ( x ) F
p ( x ) = α 1 e 1 + ⋯ + αnen.
x − p ( x ) e 1 F
< x − p ( x ), e 1 >= 0 =< x , e 1 > − < p ( x ), e 1 >=< x , e 1 > − α 1.
α 1 =< x , e 1 > αk =< x , ek >
p ( x ) =< x , e 1 > e 1 + ⋯ + < x , en > en.
p ( x ) F x − p ( x ) F
< f , g >= ∫ f ( t ) g ( t ) dt.
1
0
Voir rappel en annexe
Introduisons H = C ([0, 1])), muni du produit scalaire
en dernière page
Posons le sous-espace vectoriel des fonctions polynômiales de degré. Le problème de minimisation peut aussi s'interpréter comme la
recherche de. On applique alors les méthodes mises en valeur dans l'exercice. On commence par chercher une base
orthonormée de. On peut choisir , qui est déjà un vecteur normé. Pour , on commence d'abord par chercher sous la forme
de sorte que soit orthogonal au vecteur précédent construit. On a donc :
On a donc , et il suffit maintenant de normaliser ce vecteur :
On calcule ensuite la projection de sur , en utilisant :
On en déduit :
d ( t , F )
2 ( e 1 , e 2 )
F (^) e 1 ( t ) = 1 e 2 f 2
f 2 ( t ) = t + α e 1 ( t ) = t + α ,
f 2
< f 2 , e 1 >= ∫ ( t + α ) dt = + α = 0.
1
0
f = t − 1/ 2
e 2 = = 2 t −.
f 2
∥ f 2 ∥
t
2 F < t , >= ,
2 e (^1 ) 3
< t , >=.
2 e 2
Le minimum est donc atteint pour et. Il ne reste plus qu'à calculer la dernière intégrale qui fait.
p ( t ) = + ( (2 t − 1))) = t −.
2
a = 1 b = −1/6 1/
.
Si désigne une base hilbertienne de , le même raisonnement que précédemment montre que
linéaire continue). Posons ensuite le sous-espace vectoriel engendré par. On pourra vérifier qu'il convient. Enfin, pour
calculer la distance de à , il suffit de déterminer sa projection sur. Mais se décompose alors en
Prenant la somme des n premiers termes de chaque membre, on trouve que. Il vient finalement :
( e n ) n ∈ I
p ( x ) = ∑< x , >.
n ∈ I
en en
(1, 0, 0, …) M M x
x = p ( x ) + k (1, 1, … , 1, 0, …).
k =
1 n +
d ( x , M ) = ∥ (1, 1, 1, … , 0, …)∥ =.
n + 1
n + 1
n + 1
Exercice 6 - et
On rappelle que l'espace est l'ensemble des familles , indexées par , et telles que :
Montrer que dans le cas où , on a en fait :
ℓ
2
2
2 x = ( xα ) α ∈ I I ∥ x ∥ = sup^ ;^ F^ ⊂^ I^ fini^ < +∞
α ∈ F
xα |
2
1
/
2
∥ x ∥ = ( ∑| ).
n ≥
xn |
2
1/
Fixons. Par définition de la borne supérieure, il existe fini tel que :
Soit le plus grand élément de (qui est fini). Puisque , on a :
Puisque cette inégalité est vérifiée pour tout , on en déduit :
Réciproquement, on fixe toujours , et soit tel que :
En prenant , on obtient :
ε > 0 F ⊂ N
∥ x ∥ − ε ≤ ( ∑| ).
n ∈ F
xn |
2
1/
n 0 F F ⊂ {0, … , n 0 }
∥ x ∥ − ε ≤ ( ∑| ) ≤.
n =
n 0
xn |
2
1/
n ≥
xn |
2
1/
ε > 0
∥ x ∥ ≤ ( ∑| ).
n ≥
xn |
2
1/
ε > 0 n 0
( ∑| ) − ε ≤.
n ≥
x n
2
1/
n =
n 0
x n
2
1/
F = {0, … , n 0 }
Faisant tendre ε vers 0, on obtient l'autre inégalité( ∑ | ) ≤ ∥ x ∥. n ≥
x n
2
1/
( (^) ∑| ) − ε ≤ ≤ ∥ x ∥.
n ≥
xn |
2
1/
n ∈ F
xn |
2
1/
Corrigé
Exercice 7 - Quelques suites de suites
Dire si les suites suivantes sont convergentes dans , et si c'est le cas, calculer leur limite.
2
x ( n ) = ( , 0, 0, 0, …)
1
n
x ( n ) = (1, 1/2, 1/3, … , 1/ n , 0, 0, …)
x ( n ) = (1, 1/ 2 , 1/ , … , 1/ , 0, 0, …)
√ n
x ( n ) m = 1 n = m
x ( n ) m = +
1 m
1
nm^3
x ( n ) m = +
1
m
1
nm 1/
Corrigé
On en déduit que si la suite converge vers dans , alors pour chaque , la suite converge vers. Cette propriété
permet de deviner la limite des suites de. On pose ici. On a
et cette quantité tend vers 0 comme reste d'une série convergente.
n'est pas convergente.
∥ x ( n )∥ = 1/ n ( x ( n ))
x y l
2
| xm − ym | ≤ ∥ x − y ∥.
( x ( n )) n ≥ x ℓ 2 m ( x ( n ) m
n ≥ x m
ℓ
2 x = (1, 1/2, 1/3, … , 1/ n , 1/ n + 1, …)
∥ x − x ( n ) ∥ = ,
2 ∑
k > n
k
2
∥ x ( n ) ∥ =
2 ∑
n
k =
1
k
+∞ ( x ( n ))
La suite ne peut pas converger car elle n'est pas de Cauchy.
n ≠ p
∥ x ( n ) − x ( p )∥ = 2.
( x ( n ))
x (^) ℓ
2 xm = 1/ m
∥ x ( n ) − x ∥ = → 0.
n
m ≥
m
6
1/
2
Produit scalaire sur R[X] et RN [X]
∫ 1 0
P (x) Q(x) dx d´efinit un produit scalaire sur R[X] et RN [X] pour tout N ∈ N.
Pour ce dernier point:
a. Soit Pn(x) =
∑ n i=
x i
i!
. Montrer que (Pn) converge uniform´ement vers exp sur [0, 1].
b. En d´eduire que Pn converge vers exp pour la norme associ´ee `a 〈·, ·〉.
c. La fonction exponentielle est-elle un polynˆome? Conclure.
Solution.
et par lin´earit´e de l’int´egrale. De plus pour P ∈ R[X],
〈P, P 〉 =
∫ (^1)
0
P (x)
2 dx ≥ 0
et cette expression est nulle si et seulement si P = 0. En effet 〈 0 , 0 〉 = 0 et si 〈P, P 〉 =
∫ 1 0
P (x) 2 dx = 0,
alors la fonction polynomiale x 7 → P (x) 2 est continue, positive, d’int´egrale nulle sur [0, 1], donc elle est
identiquement nulle sur [0, 1]. Le polynˆome P a donc une infinit´e de racines, ce qui implique que P = 0.
L’application 〈·, ·〉 est donc un produit scalaire sur R[X], et par restriction, sur RN [X] pour tout N ∈ N.
scalaire consid´er´e : c’est un espace de Hilbert. Ceci est faux pour R[X] :
a. D’apr`es la formule de Taylor avec reste int´egral, on a pour tout x ∈ [0, 1], et tout entier n ≥ 0 ,
∣ ∣ ∣ ∣ ∣
exp(x) −
n ∑
i=
x i
i!
∣ ∣ ∣ ∣ ∣
=
∣ ∣ ∣ ∣
∫ x
0
(x − t) n
n!
e
t dt
∣ ∣ ∣ ∣ ≤ e
∫ x
0
(x − t) n
n!
dt = e
x n+
(n + 1)!
≤
e
(n + 1)!
.
Ce dernier terme ne d´epend pas de x et converge vers 0 lorsque n → +∞, donc Pn → exp uniform´ement
sur [0, 1].
b. Pour tout n,
‖ exp −Pn‖ =
(∫ 1
0
|e
x − Pn(x)|
2 dx
) 1 / 2
≤
(∫ 1
0
‖ exp −Pn‖
2 ∞ dx
) 1 / 2
= ‖ exp −Pn‖∞ → 0
lorsque n → +∞ d’apres la question pr´ec´edente. Donc Pn converge vers exp pour la norme associ´ee
a
〈·, ·〉.
c. Supposons que la fonction exponentielle est un polynˆome P de degr´e n. La d´eriv´ee d’ordre n + 1
de exp est donc nulle. Or la d´eriv´ee de la fonction exponentielle `a tout ordre est elle-mˆeme : on a donc
exp = 0, ce qui est absurde. La fonction exponentielle n’est donc pas un polynˆome.
Si R[X] ´etait complet pour la norme ‖ · ‖ associ´ee au produit scalaire consid´er´e, la suite (Pn) devrait
converger vers un ´el´ement P ∈ R[X] dans (R[X], ‖ · ‖), et donc ´egalement dans (C 0 ([0, 1]; R), ‖ · ‖). Or
la question b. montre que (Pn) converge vers exp dans (C 0 ([0, 1]; R), ‖ · ‖). Par unicit´e de la limite, on
devrait donc avoir exp = P ∈ R[X], or on vient de prouver que ceci est impossible. Ceci montre que
R[X] n’est pas complet pour ‖ · ‖ : R[X] muni du produit scalaire 〈·, ·〉 n’est pas un espace de Hilbert.
Distance `a R 2 [X]
On cherche `a calculer
I = inf (a,b,c)∈R^3
∫ ∞
0
(x
3
2
2 e
−x dx.
∫ (^) ∞
0
P (x)Q(x) e −x dx d´efinit un produit scalaire sur R 3 [X].
eme revient
a trouver la distance de X3 `a R 2 [X] pour la norme induite par le
produit scalaire 〈·, ·〉.
Solution.
de l’int´egrale. Mais P et Q ´etant des polynˆomes, les comparaisons exponentielle/polynˆomes impliquent
que
∫
R+ P (x)Q(x) e
−x dx converge.
Les preuves de toutes les propri´et´es sont ensuite semblables `a celles des exercices pr´ec´edents. Pour la
d´efinie positivit´e, on remarque simplement que
〈P, P 〉 = 0 ⇒
∫ (^) +∞
0
P (x)
2 e
−x dx = 0.
L’application x 7 → P (x) 2 e −x est continue sur R+, positive, d’int´egrale nulle, elle est donc identiquement
nulle sur R+. Comme e −x
0 pour tout x, on a n´ecessairement P (x) = 0 pour tout x ≥ 0 , et, P ´etant
un polynˆome, ceci implique comme auparavant que P est le polynˆome nul.
3 a R 2 [X] pour la norme ‖ · ‖ induite par le produit scalaire 〈·, ·〉 est ´egale
a
inf{‖P − Q‖; Q ∈ R 2 [X]} = inf
{ (∫ ∞
0
(P (x) − Q(x))
2 e
−x dx
) 1 / 2
; Q ∈ R 2 [X]
}
=
(
inf
{∫ ∞
0
(x
3 − Q(x))
2 e
−x dx; Q ∈ R 2 [X]
}) 1 / 2
.
Puisque R 2 [X] = {−aX
2 − bX − c; (a, b, c) ∈ R
3 }, on en d´eduit
inf{‖P − Q‖; Q ∈ R 2 [X]} =
(
inf
{∫ ∞
0
(x
3
2
2 e
−x dx; Q ∈ R 2 [X]
}) 1 / 2
=
√ I.
Trouver I revient donc a trouver la distance de P (X) = X 3
a R 2 [X] pour la norme ‖ · ‖.
de P a ce sous-espace est ´egale
a ‖P − Q‖ o`u Q est le projet´e orthogonal de P sur R 2 [X]. Ce projet´e
orthogonal est caract´eris´e par le fait que P − Q ∈ R 2 [X]
⊥ , c’est-`a-dire que P − Q est orthogonal aux
vecteurs d’une base de R 2 [X], par exemple (P 0 , P 1 , P 2 ) = (1, X, X
2 ). En ´ecrivant Q(X) = −aX
2 − bX − c
avec (a, b, c) ∈ R
3 , on cherche donc a r´esoudre le syst
eme
〈P − Q, P 0 〉 =
∫ (^) ∞
0
(x
3
2
−x dx = 0,
〈P − Q, P 1 〉 =
∫ (^) ∞
0
(x
3
2
−x dx = 0,
〈P − Q, P 2 〉 =
∫ (^) ∞
0
(x
3
2
2 e
−x dx = 0.
En utilisant le fait que pour tout entier n > 0,
∫ ∞
0
x
n e
−x dx = Γ(n + 1) = n!
(Γ est la fonction Gamma d’Euler), ce systeme ´equivaut
a
6 + 2a + b + c = 0,
24 + 6a + 2b + c = 0,
120 + 24a + 6b + 2c = 0.
Ce systeme poss
ede comme unique solution le triplet (− 9 , 18 , −6). Ainsi le projet´e orthogonal de P sur
R 2 [X] est le polynˆome Q(X) = 9X
2 − 18 X + 6, et la distance de P a R 2 [X] est ´egale
a
‖P − Q‖
∫ (^) ∞
0
(x
3 − 9 x
2
2 e
−x dx = 36. (^) D’apr`es la question pr´ec´edente, on a donc I = 36.
Soit
u
1
, u
2
,... ,
u
n
des vecteurs lin´
eairement ind´
ependants de
R
m
et
W
=
C
(
Q
)
le sous-espace engendr´
e par ces vecteurs (
n
≤
m
).
La proc´
edure suivante produit une base orthonormale de
W
.
(1)
v
1
=
u
1
(2)
v
2
=
u
2
−
v
1
u
2
v
1
v
1
v
1
(
v
2
⊥
v
1
car obtenu par
u
2
−
p
avec
p
la projection de
u
2
sur
v
1
)
(3)
v
3
=
u
3
−
v
1
u
3
v
1
v
1
v
1
−
v
2
u
3
v
2
v
2
v
2
...
(
k
)
v
k
=
u
k
−
k
−
1
∑^ j
=
v
j
u
k
v
j
v
j
v
j
...
(
n
)
v
n
=
u
n
−
n
−
1
∑ j
=
v
j
u
n
v
j
v
j
v
j
(
n
1
)
q
j
=
v
j
||
v
j
||
pour tout
j
∈ {
1
, 2
,... , n
}
.
Les vecteurs
q
1
,
q
2
,... ,
q
n
forment la base (de
W
) orthonormale
recherch´
ee.